dissertation de littérature comparée confrontant les 03 œuvres :
- Lucrèce Borgia, Victor HUGO (1833) ;
- Médée (1er siècle), SENEQUE, édition bilingue, traduction de Blandine Le Callet, Gallimard, Folio Théâtre, 2014, n°154 ;
- Macbeth (1623), édition bilingue, traduction de Pierre Jean Jouve, Garnier-Flammarion, 2006.
[...] Pourtant, malgré le caractère inéluctable du dénouement tragique dans chacune des trois pièces, chaque héroïne tentera, à sa manière, de lutter, ou tout du moins de s'interroger, sur la possibilité d'échapper à un tel schéma : Baignant ainsi dans un environnement familial empreint de morts violentes, de trahisons, de manipulations et de luxure, Lucrèce Borgia interrogera Gubetta au début de la pièce : « Dis, Gubetta, mon vieil ami, mon vieux complice, est-ce que tu ne commences pas à sentir le besoin de changer de genre de vie ? Est-ce que tu n'as pas soif d'être bénis, toi et moi, autant que nous avons été maudits ? Est-ce que tu n'en as pas assez du crime ? [...]
[...] Ainsi, Lady Macbeth remarque : « Je me suis tant enfoncée dans le sang que si je cessais d'avancer, le retour en arrière serait aussi dur que de continuer ». Médée tentera quant à elle tout au long de la pièce de soliloquer longuement, comme pour mettre en exergue son opinion, son individualité, et ainsi l'opposer à la destinée collective du reste de sa famille. Pour Lady Macbeth comme pour Médée mais aussi Lucrèce Borgia, le seul moyen d'échapper au poids d'une destinée familiale monstrueuse est donc, dans un premier temps, de s'y conformer, car seule la mort (ou la folie) permet ensuite d'accéder enfin à la liberté. [...]
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