Il était une fois… un recueil de nouvelles intitulé « Trois contes », écrit par Flaubert en 1877. Cette œuvre, composée de trois récits : un cœur simple, la Légende de saint Julien l'Hospitalier et Herodias, sera la dernière de l'auteur. L'écriture des Trois contes prendra à Flaubert seize à dix-sept mois de sa vie. Au début pourtant, il trouve de nombreuses difficultés à écrire ces nouvelles. Il commence alors un travail d'écriture difficile qui lui prend dix-huit heures par jour ; c'est un labeur épuisant et un travail forcené. Flaubert choisit pourtant un titre simple : « Trois contes ».
Nous pouvons alors nous demander si ces trois récits justifient le choix du titre de l'auteur. Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps de quelle façon ces nouvelles empruntent les caractéristiques du conte. Nous mettrons dans un deuxième temps en relief le travail de réécriture de Flaubert, brouillant les frontières entre le réel et la fiction. Enfin, nous analyserons en quoi ces récits ont, comme les contes philosophiques, une portée morale.
[...] Il semblerait ainsi que le format même des Trois contes ainsi que leur sujet même répondent tout à fait à cette définition. Ce qui distingue d'emblée le conte des autres formes de récit, c'est sa "fictivité avouée" (l'expression est de Michèle Simonsen). L'une des premières caractéristiques du conte est que l'histoire racontée se déroule dans un autre temps. La narration se fait toujours au passé. Nous retrouvons par ailleurs dans ces trois nouvelles l'utilisation du passé simple et de l'imparfait. [...]
[...] Ce récit ne serait donc pas un conte mais une simple réécriture du texte biblique que l'auteur embellit et transforme en récit littéraire en l'illustrant par des décors et des costumes. Peut-on alors vraiment parler de cette nouvelle comme un conte alors qu'il se réfère à un texte et à une histoire déjà connue? D'où vient alors l'originalité de ce conte ? Ce passage de la Bible qui est censé être le pont entre le lecteur et l'auteur ne semble être qu'un prétexte pour Flaubert qui s'éloigne du personnage de Jean qui n'en est pas le sujet ni même le personnage principal. [...]
[...] Début de l'obsession de l'enfant - déséquilibre : la prédiction du cerf - action réparatrice : le parricide (le meurtre de ses parents) - état final : la mort et sa montée au paradis Le conte est par ailleurs un genre optimiste: la plupart du temps, le conte finit bien. Il présente une vision rassurante du monde, d'où l'impression que le conte s'adresse aux enfants. Mais le conte est souvent cru et violent: il y a des meurtres (ex. l'Ogre qui mange les enfants), des combats, des souffrances physiques et morales décrites sans détour, etc. Il arrive même que le conte se termine mal (par exemple, le Petit Chaperon rouge). [...]
[...] Gustave Flaubert a intitulé son recueil de nouvelles "Trois contes". Vous discuterez de ce choix en vous appuyant sur les textes, et sur vos connaissances Introduction Il était une fois un recueil de nouvelles intitulé Trois contes écrit par Flaubert en 1877. Cette œuvre, composée de trois récits : un cœur simple, la Légende de saint Julien l'Hospitalier et Herodias, sera la dernière de l'auteur. L'écriture des Trois contes prendra à Flaubert seize à dix-sept mois de sa vie. Au début pourtant, il trouve de nombreuses difficultés à écrire ces nouvelles. [...]
[...] Flaubert fait par ailleurs de nombreuses références aux contes connus de tous. IL fait ainsi appel à notre mémoire collective. Dans St Julien par exemple, on peut trouver une référence au conte de la Belle au Bois dormant "Il (Julien) délivra des reines enfermées dans des tours". On retrouve également une allusion aux contes des Milles et une nuit dans la description de la femme de Julien : "Ses grands yeux noirs brillaient comme deux lampes ( . ) sous la transparence de sa tunique . [...]
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