Nous allons étudier le poème « La grasse matinée » extrait du recueil Paroles écrit par Jacques Prévert. Ce poème est représentatif des préoccupations de Jacques Prévert, qui est l'un des pionniers du mouvement surréaliste bien qu'il n'y appartienne pas, il a cependant été proche de Picasso. Prévert cherche à renouveler l'écriture du quotidien avec une invention d'expression, un éclatement des formes qui amènent le lecteur à s'interroger sur le sens du quotidien, il joue avec les mots. Dans l'ensemble de son recueil, plusieurs thèmes sont récurrents, parmi eux l'enfance, l'amour, la religion, la guerre ou encore l'art. Par ailleurs, certains poèmes sont dédiés à des poètes ou à des peintre. Dans le poème « La grasse matinée », il évoque évidemment un moment quotidien.
Nous allons voir de quelle manière la faim est soulignée, puis nous verrons que le vagabond est suivi, enfin nous nous demanderons ce qui est condamné dans le texte.
[...] Ces deux mots occupent un seul vers en position central. De plus, il ne rime avec aucun des autres vers, et c'est le plus petit vers de cette partie du poème. La répétition à la fin du texte représente une fermeture pessimiste qui charge le mot terrible d'un sens supplémentaire. L'effet crée par cette répétition met en évidence que le poème peut se répéter et que le présent prend une autre forme. Ce poème a une portée satirique, il critique l'organisation sociale. [...]
[...] Ces vers montrent une tonalité tragique qui met en avant un mode affreux et atroce ; il insiste sur le fait qu'il n'a pas mangé : cela fait trois jours qu'il n'a pas mangé ( ) ça ne peut pas durer La quatrième strophe du poème est représentative de ce mode dramatique trois jours et trois nuits sont des petits vers qui renforcent l'idée du mode terrible que la faim engendre. Le crime est lié à la faim dans les mots. Le fait de voir du café va entraîner un brouillage qui va amener un traitement du vocabulaire du crime. [...]
[...] C'est une espèce de ritournelle ponctuée par le terme flic qui a une connotation péjorative. Cette accumulation donne une idée de disproportion avec les sardines dont la valeur est minimisée par six malheureuses sardines Tous semblent déséquilibrés, ce qui met en évidence une sorte de disfonctionnement du manque. On peut donc dire qu'il y a une critique de la société de consommation : la nourriture est la seule chose dont on ne peut se passer, et elle devient inaccessible pour tous ceux qui n'ont pas d'argent. [...]
[...] La faim engendre la folie du personnage. Nous allons maintenant voir que le vagabond est suivi. Cela se remarque à travers un point de vue omniscient. Tout d'abord, on suit la déambulation du personnage la glace du grand magasin la vitrine de chez Potin un peu plus loin le bistrot Puis on observe les mouvements du vagabond : quand il remue la tête de l'homme qui à faim il grince des dents il compte sur ses doigts il songe De plus, on remarque que la description du vagabond est très précise il remue doucement la mâchoire ; il grince doucement des dents L'adverbe doucement est utilisé trois fois dans la strophe trois, et il compose à lui seul le deuxième vers, l'utilisation de cet adverbe insiste sur le fait que le personnage est suivit et observé avec attention. [...]
[...] Dans l'ensemble de son recueil, plusieurs thèmes sont récurrents, parmi eux l'enfance, l'amour, la religion, la guerre ou encore l'art. Par ailleurs, certains poèmes sont dédiés à des poètes ou à des peintres. Dans le poème La grasse matinée il évoque évidemment un moment quotidien. Nous allons voir de quelle manière la faim est soulignée, puis nous verrons que le vagabond est suivi, enfin nous nous demanderons ce qui est condamné dans le texte. En premier lieu, nous allons voir de quelle manière la faim est soulignée. [...]
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