Commentaire de Gorgias ou Sur la Rhétorique - Platon
[...] Au contraire, pour Calliclès, la vertu, c'est la vie facile et l'intempérance : la vertu naît de la satisfaction des passions les plus fortes. Il s'agit, en fait, de choisir entre deux modes de vie, la vie selon la rhétorique et la vie selon la philosophie. En quoi consiste le bien de l'âme ? Mieux vaut selon Socrate une vie en ordre que le désordre des passions. Pour Socrate, le bien de l'âme exige, dès lors, le châtiment et la répression des âmes. Calliclès renonce à discuter. Quatrième partie. [...]
[...] En particulier, Gorgias fait l'éloge de la rhétorique, cet art d'apporter le pouvoir. La rhétorique est toute-puissante. Socrate veut réfuter les thèses de Gorgias; obligé de convenir que la rhétorique est subordonnée à la science morale. Polos reprochant à Socrate ses sophismes, Socrate va discuter avec lui. En fait, Polos veut défendre son maître Gorgias. Seconde partie. Socrate et Polos: la rhétorique est-elle toute-puissante ? Socrate explique que la rhétorique fait partie avec la cuisine, le maquillage et la sophistique, des arts de la flatterie. [...]
[...] D'où le mouvement de l'oeuvre, où Socrate s'oppose successivement à Gorgias, Polos et Calliclès et conclut lui-même le dialogue par un mythe sur la Destinée des âmes après la mort. Vivre selon la justice nous évitera les châtiments éternels. Il ne faut donc pas user de flatterie (ni de rhétorique). La démarche de Platon consiste à détruire, par son argumentation, la puissance de la rhétorique, qui vise essentiellement le plaisir, I'obtention du pouvoir politique, le succès et la réussite dans la cité, au profit de la philosophie, qui nous conduit vers la sagesse et le Bien. [...]
[...] Avec les sophistes, la tyrannie se profile, mais Platon et Socrate sont toutefois trop sévères. Les sophistes ont éduqué la Grèce, et ce même s'ils ont flatté les ambitions politiques. Quoi qu'il en soit, ce dialogue a posé un des problèmes centraux de la pensée occidentale: le chemin du bonheur consiste-t-il à se laisser conduire sans retenue par ses passions ou bien à les maîtriser par une conduite raisonnable, afin d'atteindre la vertu et la sagesse de l'âme ? Toute la philosophie ne cessera de soulever cette question. [...]
[...] La puissance, montre Socrate, réside dans la poursuite de fins conformes à la raison et à la justice. Agir contre la justice est la pire impuissance. Il vaut mieux subir l'injustice que la commettre. En fait, l'injustice est le plus grand des maux et le châtiment nous en délivre. Troisième partie. Socrate et Calliclès: vie selon la rhétorique ou selon la philosophie ? Calliclès, hôte de Gorgias, explose : il expose sa thèse, selon laquelle, dans l'ordre de la nature, la force est la loi suprême. [...]
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