"La postérité répètera nos noms, comme ceux des amants immortels qui n'en ont qu'une à eux deux, comme Roméo et Juliette, comme Héloïse et Abélard. On ne parlera jamais de l'un sans l'autre". Musset ne croyait pas si bien dire ! De George Sand , on retient surtout les amours terribles avec Musset, la liaison avec Chopin ; une lettre probablement fausse, d'un érotisme sauvage. Oubliant, comme le souligne si bien Jean Chalon dans sa biographie Chère George Sand , qu'ils ne furent pas ses "anges" -tel était le doux surnom attribué à chaque amant, sans distinction- préférés (Michel, l'avocat de Bourges, etc…).
[...] Et dès lors, être projetée comme par un affreux coup de foudre dans la réalité et la conscience de la réalité, au moment du mariage - et de surcroît par celui qu'elles chérissent et qu'elles estiment le plus: le moyen de surprendre la flagrante contradiction de l'amour et de la pudeur, être contrait, éprouver tout à la fois le ravissement, l'offrande de soi, le devoir, la pitié et l'effroi causé par l'inconcevable voisinage de Dieu et de la bête, et je ne sais quoi d'autre encore ! - A-t-on jamais noué de noeud plus inextricable dans l'âme de qui cherche son semblable ! Même la compatissante curiosité ne suffirait pas au plus sage connaisseur du coeur humain pour deviner le moyen de l'énigme, et dans pareille énigme de solution; et quels horribles, quels tentaculaires soupçons s'agiteront dans la pauvre âme mise hors d'elle-même, à tel point que c'est là que vient s'ancrer l'extrême philosophie, l'extrême scepticisme de la femme! [...]
[...] Cette puissance se révéla soudainement à elle"; force intellectuelle et force morale croissent du même mouvement : "chaque jour elle trouvait, dans le développement de son esprit, une jouissance enthousiaste qui transformait entièrement son caractère et devant laquelle sa prudence timide s'était envolée, comme les terreurs de l'enfance devant les lumières de la raison". II Sand et la politique "Je l'ai déjà dit: les révolutions ne sont pas des lits de roses. Ce sont des lits d'épines" De George Sand, on a souvent dit que ses idées politiques étaient volages et étaient celles de son compagnon du moment. Faux, s'insurge Maurois ! [...]
[...] Le numéro de la revue Europe mars 1978. Le numéro 42 du Français dans tous ses états http://www.ac-montpellier.fr/ressources/frdtse/frdtse42som.html . Et les écrits de Miss Aurore Dupin, épouse Dudevant, bien sûr. Annexe I Antonia, in Revue des Deux Mondes,1862 Confession d'une jeune fille in Revue des Deux Mondes Dames vertes Nouvelle édition, Michel Lévy frères, Editeurs, Paris Dernier amour à mon ami Gustave Flaubert, in Revue des Deux Mondes Drac in Revue des Deux Mondes Elle et lui, in Revue des Deux Mondes Histoire de ma vie, Oeuvres autobiographiques, Tome La Pléiade, Editions Gallimard, Paris Histoire de ma vie, Oeuvres autobiographiques, Tome II, La Pléiade, Editions Gallimard, Paris Homme de neige à Maurice Sand, in Revue des Deux Mondes Indiana, Gallimard, Paris Jean de la Roche, in Revue des Deux Mondes Laura, voyage dans le cristal, in Revue des Deux Mondes Lettre d'un voyageur, Lectures et impressions du printemps, A Alexandre Manceau, in Revue des Deux Mondes Lettre d'un voyageur, A propos de Botanique, A Madame Juliette Lamber, au Golf Juan, in Revue des Deux Mondes Marquis de Villemer in Revue des Deux Mondes Mauprat, Collection Calmann Lévy, dix compositions par Le Blant, gravées à l'eau-forte par H. [...]
[...] Elle est perdue si les vrais amis du peuple s'endorment. Elle est sauvée si nous sommes tous là. Debout ! Debout C'est un appel à l'émeute On ira jusqu'à accuser Sand d'être l'instigatrice des journées de juin, journées s'opposant totalement à sa conception de la république, elle qui souhaite une république sociale ! Mais les journées de Juin - et plus précisément la journée du 15 Mai, soir où elle jugea que la République sociale était perdue p 388- vont casser les ailes à son beau rêve de république dure et pure C'est une profonde désillusion. [...]
[...] Le cas de George Sand, républicaine et socialiste en 1848, est donc intéressant. Dès le début, dans sa correspondance, elle condamne la Commune pour ses excès, traitant les communards de "parti d'exaltés", d'insensés. Elle y voit le "règne des plus furieux". Effrayée par la radicalité révolutionnaire, la bonne dame de Nohant utilise un vocabulaire psychologisant qui rejoint celui des écrivains de droite et d'extrême- droite. Elle écrit par exemple à Alexandre Dumas fils que la Commune est : "le résultat d'un excès de civilisation matérielle jetant son écume à la surface, un jour où la chaudière manquait de surveillant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture