Les genres littéraires sont l'expression de la société

Résumé du document

L'histoire littéraire a résulté du changement de sens de la notion de littérature. Conçue par les classiques comme un art d'écrire, la littérature n'était jamais mise en rapport avec l'Histoire et la vie des hommes, et par conséquent avec la société. La philosophie des Lumières et la Révolution française ont métamorphosé la conscience littéraire en aidant à découvrir que « la littérature est l'expression de la société » selon la formule de Louis de Bonald. Les genres littéraires sont l'expression de la société, cette maxime, qui s'inspire de la citation de Bonald, recentre la focalisation sur les genres et soulève de nombreuses questions. En premier lieu qu'est-ce que la société ? Le Petit Robert définit la société comme : un ensemble de personnes vivant d'une façon organisée et structurée par des institutions et des conventions. Quoique définit, le concept de société apparaît pourtant difficilement cernable en ce sens que la société est en perpétuelle mutation, en constante évolution. La société évolue en fonction de l'histoire, la société du seizième siècle ne fonctionne pas selon les mêmes principes que celle du vingtième siècle, que l'on nous permette donc de rapprocher société et époque. L'expression quant à elle, est définit comme : le mode de communication d'une pensée ou d'un sentiment ou d'une époque. Les genres littéraires sont-ils alors l'expression de la société ?

Extraits

[...] Démontrent indubitablement que les genres littéraires sont l'expression de la société. Il reste toutefois une question en suspend, est-ce la société ou la littérature qui a le plus d'influence ? [...]

[...] Aux nouvelles attentes d'une société, le roman offre un pendant littéraire. Durant le dix- huitième siècle le roman est un genre bien établi dans le paysage littéraire en Europe : Defoe, Marivaux : roman picaresque ; roman libertin ; roman épistolaire ; roman d'aventures. Le dix-neuvième est une période où le roman devient un genre de masse, un genre noble. Son développement se fait en parallèle avec la bourgeoisie. C'est l'âge d'or du roman. Les genres littéraires sont bien l'expression de la société. [...]

[...] Les genres littéraires sont-ils alors l'expression de la société ? Une première réponse consisterait à répondre négativement si l'on se réfère à Aristote qui classe les genres en fonction de leur seule finalité esthétique, si l'on considère aussi les réhabilitations successives de tels ou tels genres littéraires en des époques et donc des sociétés différentes mais surtout si l'on a l'esprit que le conte est un genre littéraire qui a traversé les différentes sociétés. Une seconde réponse consisterait à répondre affirmativement si l'on étudie attentivement la disparition ainsi que la naissance de nombreux genres littéraires, enfin si l'on se réfère à Taine, pour qui, la langue, le contexte politique, la société le moment conditionnent le texte et donc au-delà le genre littéraire. [...]

[...] La société influence la production littéraire, conséquemment tous les genres littéraires sont de circonstance, partant les genres littéraires sont l'expression de la société. Le rondeau, la ballade font partie de ces genres littéraires qui épousèrent le goût d'une époque et qui disparurent avec elle. Pourtant ces genres aujourd'hui révolus témoignent d'une société. Boileau, dans son Art poétique définit en ces termes le rondeau et la ballade : Le Rondeau, né gaulois, a la naïveté. La Ballade, asservie à ses vieilles maximes, Souvent doit tout son lustre au caprice des rimes. [...]

[...] Les genres littéraires sont l'expression de la société L'histoire littéraire a résulté du changement de sens de la notion de littérature. Conçue par les classiques comme un art d'écrire, la littérature n'était jamais mise en rapport avec l'Histoire et la vie des hommes, et par conséquent avec la société. La philosophie des Lumières et la Révolution française ont métamorphosé la conscience littéraire en aidant à découvrir que la littérature est l'expression de la société selon la formule de Louis de Bonald. [...]