Gargantua, François Rabelais, lecture de Gargantua, Thubal Holoferne, Eudémon, maître Jobelin Bridé, éducation du moyen-âge, lettre de Grangousier, roi Picrochole, roman Silène, citation de Platon, Sainte-Barbe, Saint-Georges, Sainte Nitouche, religion, politique
La lecture de Gargantua ne sert pas qu'à divertir le lecteur, en effet, la satire est omniprésente dans l'œuvre de François Rabelais. Elle vise à disqualifier les nombreux ennemis de l'humanisme qui sont satirisés tout au long du roman. Ainsi, le divertissement révèle aussi une portée argumentative et critique. Tout d'abord, le roman humaniste amène le lecteur à réfléchir sur l'éducation des sophistes. Par exemple dans le chapitre Comment Gargantua fut instruit par un sophiste en lettres latines, François Rabelais présente les deux premiers pédagogues en les ridiculisant par leur nom qui a une connotation péjorative : le Maître Thubal Holoferne évoque le désordre tandis que le Maître Jobelin Bridé représente le niais.
[...] C'est un personnage qui refuse tout dialogue, il ne veut pas être pacifiste, il rejette la lettre de Grangousier, il ne se laisse guider que par sa colère, il n'a pas su bien choisir le bon conseiller comme Ulrich Gallet, il a les yeux plus gros que le ventre : il veut conquérir de nombreux territoire . C'est un personnage dont on montre la bêtise et la mégalomanie, le roi à la folie des grandeurs. Dans l'extrait « Comment certains gouverneurs de Picrochole, par leur précipitation, le mirent au dernier péril », Rabelais met en scène la figure du tyran qui se laisse emporter par ses sentiments et qui ne réfléchit pas. C'est la figure du roi qui ne sait pas commander ses armées. [...]
[...] Gargantua - François Rabelais (1534) – La lecture de Gargantua ne sert-elle qu'à divertir ? La lecture de Gargantua ne sert pas qu'à divertir le lecteur, en effet, la satire est omniprésente dans l'œuvre de François Rabelais. Elle vise à disqualifier les nombreux ennemis de l'humanisme qui sont satirisés tout au long du roman. Ainsi, le divertissement révèle aussi une portée argumentative et critique. Tout d'abord, le roman humaniste amène le lecteur à réfléchir sur l'éducation des sophistes. Par exemple dans le chapitre « Comment Gargantua fut instruit par un sophiste en lettres latines », François Rabelais présente les deux premiers pédagogues en les ridiculisant par leur nom qui ont une connotation péjorative : le Maître Thubal Holoferne évoque le désordre tandis que le Maître Jobelin Bridé représente le niais. [...]
[...] Par ailleurs, Rabelais va souligner les terribles conséquences de cette éducation. Gargantua était intelligent, il a trouvé son « torche-cul », mais dès à présent avec ses anciens Maîtres il a régressé, on le montre animalisé lorsqu'il rencontre Eudémon : « comme une vache et se cacher le visage avec son bonnet, impossible de tirer de lui une parole, pas plus qu'un pet d'un âne mort ». À travers cette satire François Rabelais vise les théologiens de la Sorbonne et sert à critiquer leurs méthodes antiques : c'est-à-dire, l'étude de textes anciens, la lecture des mêmes ouvrages en boucle La Sorbonne est totalement décrédibilisée. [...]
[...] François Rabelais stigmatise les croyances superstitieuses qui réduisent la foi chrétienne à des pratiques irrationnelles. Il se moque des cultes des Saints, lorsque les soldats de Picrochole invoquent de nombreux Saints : « Sainte Barbe », « Saint-George », ou « sainte Nitouche » inventé par Rabelais Dans cet extrait on a l'image d'une hypocrisie religieuse, car ceux qui prient les Saints s'attaquent à un lieu saint. Puis on a une prière intéressée, on prit que quand on a besoin de Dieu. L'auteur dénonce aussi le fait d'exploiter la croyance du peuple par le commerce des reliques et le culte des saints. [...]
[...] À travers le roi Picrochole, François Rabelais stigmatise les rois du Moyen-Âge superstitieux. C'est le contraire du roi qui sait réfléchir, car il se laisse duper par une sorcière qui lui prédit son avenir suite à sa défaite face à l'armée de Grandgousier « Traversant ensuite la rivière à Port-Huault et racontant ses infortunes, il rencontra une vieille sorcière qui lui prédit que son royaume lui serait rendu à la venue des coquecigrues. ». François Rebelais fait la satire de ce mauvais roi, car il n'est pas instruit, il pense qu'à ses ambitions personnelles, il n'agit pas pour le bien de son royaume et de sa population. [...]
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