Le Front, Maurice Scève, célébrer la femme aimée, poème, poète poésie, éloge d'une partie du corps, front, célébration de la vie, beauté, beauté conventionnelle
Maurice Scève est un poète français du XVIe siècle, né en 1501 et mort en 1564. Il est, comme Louise Labé, issu de l'école lyonnaise et aura beaucoup fréquenté le milieu humaniste durant sa jeunesse. Son poème en décasyllabes, écrit en 1536, Le Front a été composé à l'occasion d'un concours de Blasons, organisé par Clément Marot et remporté par le poète lui-même en 1535 grâce à son poème Le Sourcil. Il fait ici l'éloge de la femme qu'il aime. Mais comment le poète s'y prend-il pour célébrer la femme aimée ?
[...] Le Front - Maurice Scève (1536) – Mais comment le poète s'y prend-il pour célébrer la femme aimée ? Maurice Scève est un poète français du XVIe siècle, né en 1501 et mort en 1564. Il est, comme Louise Labé, issu de l'école lyonnaise et aura beaucoup fréquenté le milieu humaniste durant sa jeunesse. Son poème en décasyllabes, écrit en 1536, « Le Front » a été composé à l'occasion d'un concours de Blasons, organisé par Clément Marot et remporté par le poète lui-même en 1535 grâce à son poème « Le Sourcil ». [...]
[...] Il est enfin le siège des passions « lire/les lois qu'amour voulut en lui écrire » (v.15/16). En effet, les sentiments y transparaissent comme le suggèrent à la rime les 2 verbes « lire » et « écrire ». B. La vie est célébrée dans ce poème Mais la femme n'est pas seulement célébrée par ses qualités humaines. Le poète associe la beauté du corps humain à celle de l'univers. En effet, la périphrase « cette sphère ronde » au v.11 qui désigne la tête renvoie métaphoriquement à la terre. [...]
[...] Ainsi, à travers un exercice de style, le blason, l'éloge du front de la femme aimée, le poète met en relation sa beauté avec celle de l'Univers et souligne le pouvoir de l'amour. L'écriture du blason est celle de l'écriture d'une déclaration puisque le poète remet sa vie entre celle de la femme aimée. On perçoit dans ce poème l'influence de plusieurs traditions : la tradition de l'amour courtois où la femme est suzeraine, mais aussi celle de la tradition pétrarquiste du XVIe siècle particulièrement dans l'antithèse chère à Pétrarque de la vie et de la mort qui illustre la nature antithétique du sentiment amoureux. [...]
[...] ▪ Comment le poète fait-il l'éloge de la femme aimée ? I. Le blason au service de l'éloge d'une partie du corps (ici le front) En effet, au XVIe siècle, le front désigne une partie noble du visage. A. Le choix du front On remarque tout d'abord que le mot « front » apparaît à 8 reprises et qu'il est énuméré tout au long du poème. (v.1 x2) (v.3) (v.11) (v.13 x2) (v.15) (v.17) La reprise anaphorique du front contribue à rythmer le poème par la régularité de ces apparitions (occurrences). [...]
[...] Ce travail formel est également l'occasion de célébrer la femme aimée. II. La célébration de la femme aimée et de la vie A. Les qualités de la femme Ce blason est l'occasion pour le poète de célébrer les nombreuses qualités de la femme aimée, car le front, outre sa beauté conventionnelle, apparaît ici d'abord comme le siège de la volonté. Cette qualité apparaît à travers le lexique employé « est gouverné » (v.5) ou « son vueil » mais aussi à travers le rythme. [...]
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