Pour comprendre le genre de la fable, il faut se situer dans l'époque et l'esthétique de La Fontaine. Celui-ci est un cas unique dans la littérature, un des écrivains qui a le mieux illustré le classicisme ; il est aujourd'hui encore étudié dans les écoles.
Le genre de la fable est aujourd'hui un grand genre mais il n'en était pas de même avant l'époque de La Fontaine. En écrivant des fables, celui-ci tourne le dos à la tragédie, qui est alors considéré comme le genre noble, et s'intéresse à un genre mineur. Il s'inspire d'Esoppe dont les fables sont lies en France depuis le XVIème siècle bien qu'il soit considéré comme un écrivain mineur. Les fables sont utilisées pour apprendre le grec car elles permettent de retenir facilement de petites histoires ; les fables appartiennent donc déjà au milieu scolaire bien qu'elles soient peu reconnues.
[...] Elles sont d'abord discutée puis publiées ; la publication n'est donc que le couronnement d'un succès et non le commencement. La Fontaine était un habitué de l'Hôtel de Rambouillet, son style est né de ce milieu mondain. Les fables naissent dans un milieu fermé, l'innovation est possible mais à condition de plaire au milieu. La liberté littéraire n'est donc pas totale. La Fontaine se range dans le mouvement classique, l'écrivain n'est pas que lui-même, il endosse la culture de son milieu. [...]
[...] Avec cette technique d'écriture, La Fontaine semble se placer hors du récit et il apparaît donc comme un lecteur interne à l'œuvre. Il présente ainsi un modèle de lecteur. Au fil des chapitres de son œuvre et donc des années d'écriture, La Fontaine change de position. Au début du recueil, il prend la parole pour présenter les faits et les personnages. C'est l'auteur qui tire la conclusion, le lecteur est alors témoin. Puis au fil du temps, il se place en retrait ; il ne parle plus, il écoute. [...]
[...] La Fontaine Reprend la technique appliquée aux fables d'Esoppe. On demandait aux élèves de traduire la fable en français et de l'amplifier, de la rallonger. C'était donc un exercice de style. La Fontaine pousse cet exercice à son paradoxe : la fable valorise la concision mais défend une grande idée. Mais comment faire concis en faisant plus ? On parvient ici à l'esthétique de l'équilibre qui est en fait le but ultime de La Fontaine., c'est donc en cela qu'il s'inscrit dans le classicisme. [...]
[...] La Fontaine: le genre de la fable Pour comprendre le genre de la fable, il faut se situer dans l'époque et l'esthétique de La Fontaine. Celui-ci est un cas unique dans la littérature, c'est un des écrivains qui a au mieux illustré le classicisme ; il est aujourd'hui encore étudié dans les écoles. Le genre de la fable est aujourd'hui un grand genre, mais il n'en était pas de même avant l'époque de La Fontaine. En écrivant des fables, celui-ci tourne le dos à la tragédie, qui est alors considérée comme le genre noble, et s'intéresse à un genre mineur. [...]
[...] Il revisite son œuvre et semble parvenir ainsi à l'aboutissement d'une sagesse. La fable devient un genre noble à la fin de la vie de La Fontaine ; en y plaçant une véritable réflexion, il parvient à anoblir ce genre. La Fontaine reprend des fables bien connues à son époque. Il crée à partir de sujets connus de tous, le plaisir de la fable ne réside pas dans la nouveauté mais dans celui de la reconnaissance d'une histoire lue en grec. [...]
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