La fonction du costume de théâtre

Résumé du document

La fonction première du théâtre est de donner l'illusion du réel dans un temps qui échappe à la réalité. Toute pièce de théâtre, antique ou contemporaine, peut être à tout moment représentée. Intacte ou réactualisée, elle prend alors une signification identique ou différente de l'initiale. Les choix vestimentaires ont un rôle important dans la représentation d'une pièce. Ceux du metteur en scène ne sont pas toujours ceux de l'auteur. Ils permettent de créer l'illusion car l'histoire jouée est une vie recréée, de hiérarchiser les personnages ou de les placer sur un pied d'égalité, de situer la pièce dans le temps ou, pour certains cas, hors du temps. Et puis à travers les siècles, comme les mentalités, les modes ont évolué, c'est pour cette raison que les pièces réactualisées n'ont pas toujours des costumes d'époque. Pourtant, l'illusion théâtrale ne dépend pas uniquement des costumes des personnages. D'autres procédés de mise en scène déterminent aussi un pouvoir et un rôle significatif dans la portée de la pièce. Ainsi, l'éclairage par sa discrétion, le jeu des acteurs et les différentes manières de communication révèlent eux aussi le sens de la représentation au spectateur. Désormais, au 20ème siècle, aucune règle n'interdit quoi que ce soit dans l'art, et tout ce qui compte c'est le message que l'auteur ou metteur en scène essaye de transmettre à son public, lecteur ou spectateur, en éveil.

Extraits

[...] Le jeu des acteurs renvoie à l'importance des textes. Plusieurs formes d'écritures existent pour s'exprimer dans la littérature. Souvent pour transmettre une pensée philosophique ou une évolution chez un personnage, l'auteur utilise la tirade ou le monologue. La tirade par exemple pour une plainte ou le récit d'un acte de violence. Les mots sont bien souvent plus forts que les actes en eux-mêmes et mettent en évidence les qualités ou défauts d'un individu. Dans Phèdre, Théramène fait le récit de la mort brutale du jeune Hyppolite. [...]

[...] Et puis à travers les siècles, comme les mentalités, les modes ont évolué, c'est pour cette raison que les pièces réactualisées n'ont pas toujours des costumes d'époque. Pourtant, l'illusion théâtrale ne dépend pas uniquement des costumes des personnages. D'autres procédés de mise en scène déterminent aussi un pouvoir et un rôle significatif dans la portée de la pièce. Ainsi, l'éclairage par sa discrétion, le jeu des acteurs et les différentes manières de communication révèlent eux aussi le sens de la représentation au spectateur. [...]

[...] L'éclairage peut être le soleil, il peut signifier son absence la nuit, former des ombres, n'éclairer qu'une partie de la scène ou la scène toute entière, la lumière peut être blanche, jaune, brutale, de couleur, douce, en mouvement ou immobile. L'éclairage informe sur le ton d'une scène et souvent a un rôle capital lors de la chute de la pièce. Il semble être spontané, mais en fait, est longuement préparé. Grâce à l'éclairage, la mort du roi dans Le roi se meurt paraît certaine et attendue. La pièce se termine par l'extinction des lumières, avec l'ombre du roi sur son trône et de la fumée. [...]

[...] L'auteur de théâtre est semblable aux philosophes et aux poètes : médiateur entre les hommes et le monde qui l'entoure, convaincu de ses choix, il espère conduire ceux qui l'écoutent vers les bons choix et donc vers la lumière de la vérité et du bonheur. Bibliographie Electre de Jean Giraudoux Antigone d'Anouilh Le Roi se meurt d'Eugène Ionesco Rhinocéros d'Eugène Ionesco La vie est un songe de Caldéron Fin de partie de Samuel Beckett Alain Satgé, Mises en scène de En attendant Godot (1999). [...]

[...] Là les acteurs peuvent enfin s'exprimer au travers de leur texte. Dans Rhinocéros, l'arrivée d'un rhinocéros dans un petit village sans problème provoque panique chez les uns ou étonnement chez les autres. Les habitudes des villageois sont perturbées et ils rejettent ce rhinocéros, symbolisant le nazisme. Lors de son arrivée dans le village, tous les acteurs, les personnages, ne savent que faire et d'après les didascalies s'exclament tous les uns après les autres et puis tous ensembles, puis avec ceux des coulisses : Oh ! [...]