Dans cette dissertation complète et entièrement rédigée, nous allons voir comment Baudelaire, souvent provocateur, se livre au délicat exercice de l'introspection à la limite de l'impudeur par l'expression "mis à nu". Comment cette dualité revendiquée au plus profond de lui-même illustre-t-elle le projet et l'essence des Fleurs du mal ? Tous d'abord Baudelaire pose un pacte lyrique fort. Il tient également à marquer une tension constante entre deux extrêmes. Enfin, par cet aveu, le poète pose les bases d'une véritable alchimie poétique.
[...] Dans ses derniers fragments de Mon Cœur mis à nu, il revient sur ce besoin de réunir l'homme et l'œuvre et de poser l'unité de la création poétique en déclarant : "Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires, l'horreur de la vie et l'extase de la vie." Le dandy souvent provocateur se livre au délicat exercice de l'introspection à la limite de l'impudeur par l'expression "mis à nu". Comment cette dualité revendiquée au plus profond de lui-même illustre-t-elle le projet et l'essence des Fleurs du mal ? Tous d'abord Baudelaire pose un pacte lyrique fort. Il tient également à marquer une tension constante entre deux extrêmes. Enfin, par cet aveu, le poète pose les bases d'une véritable alchimie poétique. Le recueil des Fleurs du mal constitue le premier ouvrage poétique de Baudelaire. [...]
[...] Le symbole de l'albatros souligne la tension entre la création poétique qui sort l'artiste de son spleen et la dure réalité dans laquelle il est contraint de vivre. Il rapproche la sensualité débridée et chaude du Serpent qui danse et le poème suivant qui décrit une charogne répugnante L'horreur est dans la relation à l'autre, éphémère et contaminée comme dans Les Métamorphoses du vampire. Une partie de ses contemporains n'a pas su voir la part d'alchimie poétique que Baudelaire leur proposait. [...]
[...] Cet éloge posthume rappelle combien Les Fleurs du mal occupent une place majeure dans l'histoire de la poésie. Le choix du terme extase renvoie à une profonde spiritualité d'un artiste qui a su réconcilier des forces contradictoires et douloureuses. L'image du dandy provocateur n'est qu'un mythe forgé par Baudelaire lui-même sans doute pour se protéger d'une sincérité et d'une profondeur de vue sur l'homme et ses faiblesses. [...]
[...] Le fil conducteur des Fleurs du mal repose sur la valeur d'oxymore contenue dans le titre. La recherche de la Beauté dans l'horreur est sans nul doute ce qui a causé le courroux et l'incompréhension des magistrats. Dans l'antithèse "horreur de la vie et extase de la vie", le premier terme marque une répulsion physique tandis que le second apporte la spiritualité apaisante. Le paradoxe est d'avoir, dès le premier poème du recueil, convoqué le diable et tous ses avatars et d'avoir attendu Élévation pour proposer une vision positive de la fonction poétique. [...]
[...] Il retrace un long parcours douloureux depuis l'enfance. Le poète place au centre de son œuvre de courts poèmes qui soulignent la grande sensibilité de l'enfant qu'il fut : La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse, (poème page 100). Il s'adresse à sa mère. Cette sensibilité liée à l'enfance est à l'origine du second poème intitulé Spleen (LXXVI) dans lequel Baudelaire se place en dépositaire d'une foule de défunts. La première strophe isole un monostiche : "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans." qui donne au passé un poids énorme et explique le spleen qui envahit le poète. [...]
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