Dans une société fortement patriarcale, on considère comme normal que la femme soit mise de côté, peu représentée et parfois réduite à un simple symbole. Ainsi, à l'inverse de l'homme qui accomplit des actions incroyables, elle est souvent la récompense à ces prouesses. Ce phénomène est d'ailleurs observable dans la littérature médiévale où les actions chevaleresques se succèdent et où la conquête de pays va bon train parallèlement à celle des femmes ou à la glorification de celles-ci avec la littérature courtoise. C'est donc de cette figure de la femme dans l'époque médiévale qu'il sera question dans ce travail. Pour voir les différents rôles que la femme tient, il est possible de se baser sur les trois œuvres médiévales au programme, c'est-à-dire le Roman de la Rose, Perceval ou le Roman du Graal et La Chanson de Roland. En effet, dans ces trois œuvres l'image de la femme est traitée de plusieurs manières différentes et c'est en exposant les différents personnages féminins et le rôle de ceux-ci dans le récit qu'il est possible de dégager les paramètres de la figure de la femme dans les œuvres médiévales.
[...] Celui-ci, tentant d'arriver à ses fins par la force, voit se dresser un obstacle devant lui et c'est Perceval. Perceval, voulant défendre une dame en danger, conquit le cœur de Blanchefleur qui dès lors donne non seulement son amour et son corps, c'est- à-dire son illustre ascendance, mais aussi ses terres. Cette inséparabilité des deux éléments montre bien le rôle de marchandise qu'occupe alors la femme. Elle n'est, en somme, qu'une terre fertile de par son ascendance qui transmettra ses gènes glorieux et les valeurs constituant cette lignée à ses enfants ou à la société dont elle se trouve reine. [...]
[...] Tout cela démontre bien l'importance de cette dernière qui est pourtant réduite à son seul sexe. Effectivement, la fleur représente ici le vagin de la femme et c'est une image qui est récurrente dans la littérature comme le montrent les vers de Louis Honoré Fréchette : Et sur le sol, la fleur et l'herbe, /Sur les arbres, sur les roseaux, /Sur la croupe du mont superbe, /Comme sur l'aile des oiseaux[3] Ces vers utilisent des termes de la nature pour évoquer des membres corporels notamment les parties génitales masculines et féminines avec l'herbe et la fleur. [...]
[...] Louis Honoré FRÉCHETTE, La Forêt canadienne dans l'œuvre Les Fleurs boréales Pierre JONIN, La Chanson de Roland, Paris, Gallimard 438p. Guillaume de LORRIS et Jean de MEUN, Le Roman de la Rose, Paris, Gallimard 411p. Chrétien de TROYES, Perceval ou le Roman du Graal, Paris, Gallimard 376p. Site internet http://fr.wikisource.org/wiki/La_For%C3%AAt_canadienne http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_de_la_Rose http://www.micmap.org/dicfro/chercher/dictionnaire-godefroy/idonie http://fr.wikipedia.org/wiki/Julienne_de_Nicom%C3%A9die http://definition.ptidico.com/immonde.html (Définition du Dictionnaire de l'Académie Française.) TUROLD (édition de Pierre JONIN), La Chanson de Roland, Paris, Gallimard p127. Chrétien de TROYES, Perceval ou le Roman du Graal, Paris, Gallimard p Louis Honoré FRÉCHETTE, 5ième strophe de La Forêt canadienne dans l'œuvre Les Fleurs boréales N.B. [...]
[...] Sa décision détermine alors l'avenir moral de la population, vu comme son enfant, en s'assimilant à la bonne religion De plus, elle est aussi le symbole d'une lignée glorieuse, car les qualités guerrières des Perses ne sont aucunement amoindries et même vantées, car il est écrit à propos d'un émir Perse : Sa bravoure lui vaut une grande réputation. S'il était Chrétien, ce serait un vaillant guerrier[1]». Ainsi, la conversion de cette reine symbolise la conquête d'un peuple fort, d'une terre riche qui sera dorénavant sous la poigne des Français avec Charlemagne. C'est donc l'alliance des Français avec une généalogie glorieuse et le retour dans le droit chemin des païens perses. De plus, il faut noter le changement de nom de la reine. En effet, celle-ci, qui portait le nom de Bramimonde prend alors le nom de Julienne. [...]
[...] Le deuxième personnage féminin d'importance dans ce récit est Blanchefleur. Celle-ci remplit les deux autres fonctions permises comme rôles pour les figures féminines dans les récits au Moyen Âge, c'est-à-dire qu'elle équivaut à la terre de par l'association de la conquête territoriale et de la conquête de la femme en plus de valoir par son illustre ascendance ce qui garantie la poursuite d'une lignée glorieuse. En effet, qui pourra conquérir ou la femme ou la terre héritera de l'autre puisqu'ici ils sont clairement mis au même niveau. [...]
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