Fiction, fiction littéraire, mensonge, vérité, notion de vérité, Albert Camus, construction imaginaire, imagination, conscience, réalité, notion de fiction
Le mensonge, du latin mentio, « fausse mention », est un art fort déprécié. En effet, le mensonge est souvent synonyme de trahison, de tromperie, de déloyauté. La fiction, notamment littéraire, renvoie une image du réel, mais une image où la vérité entre en distorsion. La fiction est le mensonge. Mais peut-on dire que cette forme de mensonge apporte tout de même un fond de vérité ?
Nous allons interroger cette notion de vérité à travers les oeuvres d'Albert Camus, L'Étranger et d'Emmanuel Roblès, Montserrat, notamment.
[...] La fiction, ou « construction imaginaire » a pour objectif « de masquer ou d'enjoliver le réel ». Elle n'est donc pas ancrée dans le réel et tend à le faire disparaître, peu ou proue, sous des mensonges. Les motivations sont différentes suivant les cas puisque parfois, cela sera pour « masquer » la réalité, d'autres fois pour « enjoliver ». La fiction littéraire enjolive, derrière un langage maîtrisé et un style travaillé, le réel. Dans Montserrat d'Emmanuel Roblès, Izquierdo et Le Marchand ont une conversation à propos d'une fusillade affreuse, et pourtant, la langue des personnages rend l'extrait esthétique : « Izquierdo. [...]
[...] Le narrateur est un menteur, dans le sens où il ne dévoile l'histoire que dans un cadre spatio-temporel définit pour créer une logique et une attente du lecteur. Or, un narrateur omniscient sait tout, et connaît d'ailleurs la fin de la diégèse avant le bout de l'histoire. Le narrateur est donc un artifice mensonger. Prenons maintenant la seconde définition du dictionnaire en ligne CNRTL : la fiction y est définie comme « mensonge, dissimulation faite volontairement en vue de tromper autrui. [...]
[...] La fiction littéraire essaie-t-elle de nous tromper ? Pour interroger cela, nous devons nous intéresser à la notion de vérité. Jean-Paul Sartre, contemporain d'Albert Camus, écrit, dans La Nausée : « J'ai beau fouiller le passé je n'en retire plus que des bribes d'images et je ne sais pas très bien ce qu'elles représentent, ni si ce sont des souvenirs ou des fictions. » La vérité est difficile à appréhender lorsque la fiction se mêle au souvenir. Qu'est-ce donc que cette notion de vérité ? [...]
[...] Ainsi, peut-on parler de mensonge lorsque tous deux se sont approprié le résultat de cette recherche ? Le mensonge littéraire est partout. Créer un être de papier est déjà une manière de mentir. Ceci est dénoncé par les Situationnistes dont Guy Debord et sa femme Michèle Bernstein. Tous deux écrivent des livres où les héros sont conscients de n'être que des êtres de papier. Pas de mensonge, donc, dans une fiction où auteur, lecteur et personnages sont d'accord sur un point : nulle vérité dans ce livre. [...]
[...] La fiction, notamment littéraire, (c'est-à-dire le mensonge), peut-elle apporter certaines vérités ? Le mensonge, du latin mentio, « fausse mention », est un art fort déprécié. En effet, le mensonge est souvent synonyme de trahison, de tromperie, de déloyauté. La fiction, notamment littéraire, renvoie une image du réel, mais une image où la vérité entre en distorsion. La fiction est le mensonge. Mais peut-on dire que cette forme de mensonge apporte tout de même un fond de vérité ? Nous allons interroger cette notion de vérité à travers les œuvres d'Albert Camus, L'Étranger et d'Emmanuel Roblès, Montserrat, notamment. [...]
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