Les grandes figures féminines ne se rencontrent guère au XVIIe siècle dans les romans. Au début du siècle, Astrée est davantage un support romanesque qu'un véritable personnage. Pour que l'héroïne de roman proprement dite apparaisse, il faut attendre le dernier tiers du siècle et surtout des romancières. Il y a La Religieuse portugaise en 1689, La Princesse de Clèves en 1678. Ajoutons le grand monument féminin du Grand Siècle : Les lettres de Mme de Sévigné.
Mais il est certain que les héroïnes du siècle sont présentes dans la tragédie, « le genre sublime ». Elles sont chez Racine. Andromaque, Bérénice, Phèdre. Pour donner raison aux Goncourt, qui voient dans la femme au XVIIe siècle « une enfant à protéger », il y aurait, naturellement, Agnès ou Célimène, mais nous demeurons au théâtre (...).
L'âge de « la « femme-femme », pour citer à nouveau les Goncourt - celui où la femme exerce sur la société une influence incontestable, faute d'exercer en son sein un pouvoir réel. Celui où elle prend le pouvoir dans l'espace de la fiction, qui est justement celui du roman.
[...] Il y a La Religieuse portugaise en 1689, La Princesse de Clèves en 1678. Ajoutons le grand monument féminin du Grand Siècle : Les lettres de Mme de Sévigné. Mais il est certain que les héroïnes du siècle sont présentes dans la tragédie, le genre sublime Elles sont chez Racine. Andromaque, Bérénice, Phèdre. Pour donner raison aux Goncourt, qui voient dans la femme au XVIIe siècle une enfant à protéger il y aurait, naturellement, Agnès ou Célimène, mais nous demeurons au théâtre. [...]
[...] Dans l'un comme dans l'autre, les amours sont inconstantes. Mais si la sagesse populaire incite à en prendre son parti - comme en témoigne l'apologue grivois de la Gaine et du Coutelet il en va tout autrement dans la haute société. Comme le remarque Eric Walter, L'érotisme populaire s'oppose à l'érotisme aristocratique comme la campagne à la ville et comme le sauvage au civilisé. Acceptation du corps, liaison directe entre le désir et la jouissance, réciprocité des plaisirs Je ne sais si je la violai, mais je sais bien que je ne lui fis pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point l'amour naturel reste l'apanage du peuple. [...]
[...] Il s'agit de l'hôtesse du Grand Cerf, et une dernière fois, de Mme de la Pommeraye. L'hôtesse du Grand Cerf, outre un charme certain qui pousse Jacques à la dévorer des yeux, et à l'embrasser par le milieu du corps outre cette belle santé qui la caractérise, a le pouvoir de la parole. A l'instar de Jacques, elle est celle qui raconte. Elle est aussi celle qui concilie, le juge de paix qui reconduit le pacte entre Jacques et son maître. [...]
[...] Quatre récits, de longueur très dissemblable, mais qui se complètent fort bien. La servante de Gousse le dépossède, et Mme de la Pommeraye cherche à détruire le marquis des Arcis. Agathe, elle, veut posséder le maître de Jacques, renversant ainsi le rapport attendu, au moment même où va s'accomplir l'acte sexuel. Le lit fonctionne comme un piège : tel est le schéma des deux anecdotes centrales. Pour les deux autres Gousse, La Pommeraye, c'est de mécanismes plus subtils qu'il s'agit. [...]
[...] Sans compter que la femme pourrait fort bien, s'il prenait à Diderot la fantaisie de (nous) désespérer être la source de mille péripéties : je me préparerais des combats et des amours . Où il y a femme, il y a roman, ou mieux, prolifération romanesque. Remettons donc la paysanne en croupe derrière son conducteur mais rappelons-nous que l'amour pas toujours attendu une occasion aussi séduisante». A partir de cet incident, feuilletons l'album des gravures que nous propose Diderot. Voici une autre paysanne, maternelle cette fois et non plus troublante : elle accueille Jacques dans sa chaumière, rafraîchissant d'un coin de tablier les tempes du blessé. [...]
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