Les fées, Charles Perrault, deux soeurs, cadette, aînée, valeur du mariage, histoire de deux soeurs
Depuis plusieurs siècles et en tout lieu, le conte fait partie de la tradition romanesque qui se diffuse par voie orale. Caractérisé par la présence du merveilleux, ce récit en prose a une fonction morale et didactique. Il s'agit donc bien d'un apologue : le récit est là pour illustrer de manière plaisante la morale. Charles Perrault a mis par écrit des contes issus du folklore populaire auxquels il a apporté des modifications tel que l'addition de moralités.
[...] On peut noter la forme versifiée de la morale et les verbes au présent de vérité générale, qui est une mise en exergue de celle-ci. La fonction argumentative du conte est explicite ici. IX. Vers 56-59 La deuxième moralité est quant à elle plus en accord avec le récit. Elle est formulée en dernier donc il peut sembler qu'elle ait plus de poids. Elle est d'ailleurs constituée de rimes embrassées, plus prestigieuses que les rimes croisées de la première moralité. [...]
[...] La connotation des crapauds désigne la laideur de l'aînée et le dégoût qu'elle inspire. V. Ligne 42-44 Il y a à nouveau une alternance entre récit et dialogue, ce qui redonne un effet de rythme soutenu, et de récit vivant. La modalisation (marque de jugement) du narrateur « la pauvre enfant » indique qu'il prend parti pour elle et nous invite indirectement à penser comme lui et à avoir de la pitié. La modalisation qui s'oppose d'ailleurs à la modalisation précédente concernant l'autre sœur « brutale orgueilleuse » invite le lecteur à voir explicitement qui est la gentille et qui est la méchante. [...]
[...] Ligne 49-51 Ces deux lignes donnent une idée des valeurs de la société de l'époque : les valeurs de la famille (les méchants perdent l'amour de leurs parents) ; la nécessité d'appartenir au groupe, mais rejet (les méchants finissent toujours seuls « après avoir bien couru sans trouver personne qui voulût la recevoir ») ; la valeur du mariage et du « bon » mariage [la méchante ne trouve pas de mari et meurt]. Le récit est lui aussi très manichéen, mais cela sert la morale : la méchante est totalement punie, il n'y a pas de rédemption possible. VIII. [...]
[...] Ligne 30 à la fin - Charles Perrault (1685) - Lecture linéaire Lecture linéaire : « Les Fées » - ligne 30 à fin, Charles Perrault Objet d'étude : La littérature d'idées du XVIe au XVIIIe siècle. Parcours 1 : Tableaux d'une humanité désordonnée. Problématique générale de parcours : Comment les moralistes questionnent- ils la nature humaine ? Introduction Depuis plusieurs siècles et en tout lieu, le conte fait partie de la tradition romanesque qui se diffuse par voie orale. Caractérisé par la présence du merveilleux, ce récit en prose a une fonction morale et didactique. [...]
[...] Le dialogue permet aussi une forme de théâtralisation. III. Ligne 35-38 Même remarque que la précédente sur la présence de dialogue, de même en ce qui concerne la répétition avec variation : la Fée fait un don à la jeune fille du même genre, la seule chose qui change, c'est la nature de ce qui va lui sortir de la bouche. « Sans se mettre en colère », Perrault insiste sur la valeur morale du geste, la Fée ne fait pas le mauvais don à cause de sa rancœur, mais parce que c'est justice, et donc que la méchanceté doit être punie. [...]
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