L'autobiographie consiste à faire partager au lecteur la vie d'une personne qui nous a marqué ou son propre vécu. Cependant, la plupart des auteurs, plutôt que de s'intéresser seulement à la vie générale du personnage, nous content des anecdotes ou des historiettes. Mais faut-il ou non, dans une biographie ou une autobiographie, accorder de l'importance aux historiettes ou anecdotes ? Apportent-elles réellement quelque chose au récit ?
Les historiettes et anecdotes peuvent nous sembler de moindre importance. Ce sont de simples petits récits d'aventures ou des évènements sans grand intérêt. Cependant, chacun de nous en a vécu et elles apportent toujours un changement dans notre vie.
[...] Cela peut être des moments heureux qu'ils cherchent à revivre. Les auteurs font ainsi comprendre au lecteur le rôle de leur enfance ou un évènement qui a changé leur vie. Par exemple, Colette dans La maison de Claudine, nous raconte un après-midi de son enfance. Par cette simple anecdote, elle rend hommage à sa mère qu'elle aimait profondément : La jolie voix, et comme je pleurerais de plaisir à l'entendre C'est un passage très nostalgique, plein de tendresse et de douceur. [...]
[...] Leur importance doit être prise en compte aussi bien dans une biographie que dans une autobiographie. On peut s'interroger sur l'importance des anecdotes et des historiettes dans un récit. Cependant, elles y ont un rôle essentiel car c'est par elles que l'on peut découvrir la profondeur des personnes, revivre des évènements importants et les expliquer. Elles vont même plus loin que cela car elles permettent parfois de conclure par une morale, de se justifier ou même de rendre hommage. Alors ne pas accorder d'importance aux historiettes et anecdotes serait ne pas s'intéresser entièrement à la personne car, qu'on le veuille ou non, elles constituent notre personne. [...]
[...] Faut-il ou non, dans une biographie ou une autobiographie, accorder de l'importance aux historiettes ou anecdotes ? L'autobiographie consiste à faire partager au lecteur la vie d'une personne qui nous a marqués ou son propre vécu. Cependant, la plupart des auteurs, plutôt que de s'intéresser seulement à la vie générale du personnage, nous content des anecdotes ou des historiettes. Mais faut-il ou non, dans une biographie ou une autobiographie, accorder de l'importance aux historiettes ou anecdotes ? Apportent-elles réellement quelque chose au récit ? [...]
[...] Guéhenno le prouve bien dans Journal des années noires où il montre sa joie d'apprendre que la résistance de la France n'est pas finie : Quelle joie d'entendre enfin, dans cet ignoble désastre, une voix un peu fière D'un autre côté, dans le cas de la biographie, les anecdotes et historiettes ne sont pas forcément nécessaires. Comme personne ne se connaît mieux que soi-même, écrire la vie de quelqu'un d'autre est complexe. De plus, les anecdotes et historiettes sont des faits précis remplies de détails. [...]
[...] Dans le cas de l'autobiographie, les anecdotes et historiettes ont aussi leurs limites. Les sentiments prennent le dessus sur le simple fait de la scène et vont jusqu'à souvent en exagérer le sens. Elles peuvent alors nous tromper sur la personne. Cette exagération peut aller dans les deux sens, aussi bien dans l'embellissement que dans la dramatisation. Rousseau nous le prouve bien dans Les Confessions, toujours dans sa rencontre avec Mme de Warens où l'intensité de son coup de foudre est tel qu'il fait un éloge, très certainement exagéré de Mme de Warens : un visage pétri de grâces, de beaux yeux bleus pleins de douceur A l'inverse, Chateaubriand dans Mémoires d'Outre tombe nous narre sa naissance comme un immense malheur. [...]
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