Agrégation, littérature, réel, réalité, réalisme, Yan Lianke, fantaisie, personnage, lecteur, roman
La question du rapport entre le réel est la littérature représente une notion fondamentale dans la réflexion que l'on peut être amené à mener concernant cet art de l'écriture. Pour alimenter notre réflexion, l'écrivain chinois Yan Lianke déclare ainsi, dans son discours de réception du prix Kafka 2014 : « Le réel est, à tous les instants, ébouriffant et contraire à la raison et à la logique, mais, en même temps, pourvu d'une réalité, d'une logique internes, que les gens ne voient pas, plein d'absurdité, d'un réalisme mythique complexe, d'événements et de réalités désordonnés. Il représente l'ombre sous le soleil le plus radieux, l'obscurité dans la plus grande clarté ». On peut constater tout d'abord dans cette citation que des distinctions sont faites entre des termes proches : « réel », « réalité » employé au singulier et au pluriel. Sans doute peut-on comprendre le terme de « réel » tel qu'utilisé par l'auteur comme le monde tel qu'il se présente à nous, de manière brute et la réalité le sens que l'on peut lui donner. On peut constater ensuite que ce « réel » est caractérisé comme « ébouriffant et contraire à la raison ». Ces deux termes se rejoignent dans la signification que l'on peut leur attribuer. Le premier terme, « ébouriffant » est un peu familier et employé au sens figuré. Il caractérise le réel comme quelque chose qui peut décontenancer les individus que nous sommes. Le présenter ensuite comme « contraire à la raison et à la logique » confirme cette idée.
[...] On retrouve en effet cette idée par exemple dans le roman de Gabriel García Márquez dans la mesure où le personnage semble d'abord perdu face à un réel en effet « ébouriffant et contraire à la logique » mais qui revêt du sens peu à peu : « Il se perdit dans des défilés embrumés, des espaces de temps réservés à l'oubli, des labyrinthes de désillusion. Il traversa un désert tout jaune où l'écho répétait les pensées qu'on avait dans la tête, et où l'anxiété suscitait des mirages prémonitoires7 ». On remarque donc que le personnage semble perdu à première vue. Cependant, l'auteur va exploiter cette idée plus avant : « Au bout de plusieurs semaines sans résultat, il parvint jusqu'à une cité inconnue où toutes les cloches sonnaient le glas. [...]
[...] Il représente l'ombre sous le soleil le plus radieux, l'obscurité dans la plus grande clarté ». On peut constater tout d'abord dans cette citation que des distinctions sont faites entre des termes proches : « réel », « réalité » employé au singulier et au pluriel. Sans doute peut-on comprendre le terme de « réel » tel qu'utilisé par l'auteur comme le monde tel qu'il se présente à nous, de manière brute et la réalité le sens que l'on peut lui donner. On peut constater ensuite que ce « réel » est caractérisé comme « ébouriffant et contraire à la raison ». [...]
[...] En définitive, ces ?uvres continuent de susciter des questionnements, de provoquer des réflexions, et d'offrir une expérience littéraire enrichissante. Le réalisme mythique, en tant que concept littéraire, conserve sa pertinence en incitant les lecteurs à dépasser les apparences pour découvrir la vérité intemporelle qui réside au c?ur même de l'énigmatique et du complexe. Ainsi, la magie de ces récits réside dans leur capacité à transcender le temps, offrant aux générations présentes et futures une fenêtre ouverte sur la compréhension profonde et mythique de la réalité humaine. [...]
[...] Dans le roman de Yan Lianke, c'est la forme même du fragment qui donne le sentiment d'un désordre qui pourtant trouve son identité. Dans le roman de Yan Lianke, l'utilisation de la forme fragmentaire contribue à créer une atmosphère de désordre apparent qui, paradoxalement, révèle une identité profonde et significative. L'utilisation du fragment comme structure narrative reflète souvent la complexité du réel et la multiplicité des perspectives. Chaque fragment peut être perçu comme une pièce isolée du puzzle, apparemment désorganisée lorsqu'elle est considérée individuellement, mais prenant un sens plus large lorsqu'elle est intégrée dans le contexte global du récit.Le désordre apparent dans la forme fragmentaire du récit peut être comparé à la réalité complexe et parfois chaotique de la vie quotidienne. [...]
[...] Cette vision pessimiste des révolutions suggère que même les tentatives de renversement d'un pouvoir oppressif peuvent échouer, laissant les personnages et la société dans un état de désespoir. La corruption est présentée comme un élément intrinsèque du pouvoir politique dans Cent Ans de Solitude. Les dirigeants politiques de Macondo sont souvent impliqués dans des pratiques corrompues, qu'il s'agisse de pots-de-vin, de détournement de fonds ou d'autres formes de malversations. Cette critique de la corruption souligne comment la quête du pouvoir peut corrompre même les individus bien intentionnés. La justice et l'équité sont compromises, et la société dans son ensemble en souffre. [...]
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