La comédie, genre du théâtre à part entière trouve ses sources principalement en Grèce où l'on estime son apparition vers le VIe siècle avant Jésus-Christ. Au début, le terme comédie désignait une pièce de théâtre en général et elle était considérée comme un divertissement chez les Romains, mais comme une manifestation religieuse pour les Grecs. Aujourd'hui encore, la comédie demeure mais sous des formes très différentes que celles qu'elle représentait lors de ses premiers instants.
Eraste exprime son point de vue sur celle-ci en ordonnant au dramaturge : « Fais nous rire, on ne t'en demande pas davantage. ». Pouvons-nous penser que la fonction essentielle de l'auteur de comédie soit de faire rire son public ? Nous pouvons nous demander si « faire rire » son public est le seul et unique but du dramaturge ou si l'on peut trouver d'autres fonctions à la comédie.
[...] Puis avant d'aller se mettre à table, les trois personnages glissent discrètement un chut ! à Jean. Le spectateur évidemment au courant de ce petit jeu ne peut s'empêcher de rire, le comique de situation fonctionnant à merveille. Finalement, un autre procédé que le dramaturge garde dans sa plume est la satire de certains traits de caractère ou de certaines professions des personnages de sa pièce de théâtre. Ces défauts sont souvent pris dans les problèmes de la société sont fortement caricaturés et exagérés. [...]
[...] La présentation grossière et caricaturale de ces types d'hommes et de femmes provoque des moqueries dans le public et le rire prend le dessus. Par exemple, dans Le bourgeois gentilhomme, de Molière, M. Jourdain est un riche bourgeois aux prétentions nobiliaires plus qu'obsédantes. L'homme prend des cours de musique, de danse, de philosophie et de maniement des armes afin de ressembler à un noble, mais il maîtrise très mal ces domaines. Durant la scène une de l'acte deux, M. Jourdain apprend à danser mais manque tous ses mouvements et prononce un Euh ? [...]
[...] Ensuite, les comiques de situation et le comique de geste qui se ressemblent peuvent être utilisés par l'auteur de comédies pour déclencher le rire chez le public. Pour cela, ces deux comiques mettent en scène des situations cocasses, des inversions de rapports comme par exemple l'arroseur arrosé ou encore les petits et gros mensonges entre les personnages qui se retrouvent embarrassés devant la réalité. Parfois, des rencontres inattendues et non-souhaitées se produisent, ce comique de situation étant particulièrement hilarant. Le comique de geste pouvant être inclus dans le comique de situation, met en scène des bagarres, des chutes, des grimaces, des démarches spéciales et aussi des poursuites entre les personnages. [...]
[...] Nous pourrions considérer que la comédie de chutes, de coups ou encore de mots qui fait rire est en fait un enrobage discret du rôle principal, qui, plus controversé, serait de corriger la société. En cela, la comédie constitue un reflet des problèmes vécus par le peuple qui est sensibilisé et tente de se corriger. Dans Le voyage de M. Périchon, Eugène Labiche fait le procès des nouveaux bourgeois voulant ressembler aux nobles en imitant leur code vestimentaire, leurs habitudes même si cela ne leur apporte que le ridicule. [...]
[...] Aristophane va alors en profiter pour défendre la paix en citant les désastres de la guerre et de la lassitude du peuple face à cette situation. Dans sa comédie, le dramaturge blâme les politiques démagogues qui permettent des secours prochains. Dicéopolis, le personnage central de la pièce est futé et s'aperçoit du mensonge mais comme personne ne le croit, il conclut un pacte commercial avec les ennemis de la cité. Il parvient même à convaincre une partie du peuple en raillant un général. [...]
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