Fables livres VII à IX, Jean de La Fontaine, texte d'imagination, divertissement du lecteur, fiction, oeuvre littéraire, stylistique, satire, jugement sociétal, moralité, perception, Jean Anouilh, René Descartes, commentaire de texte
"Le monde de la réalité a ses limites ; le monde de l'imagination est sans frontières" disait Rousseau, aussi, si l'imagination a de telles étendues il est légitime de se demander si un texte d'imagination est destiné au seul divertissement du lecteur. À la première lecture du sujet, on peut affirmer qu'en effet, un texte d'imagination est destiné au divertissement du lecteur, mais, est-ce son unique vocation ? Que signifie précisément le divertissement ? Pour répondre à ces diverses questions, il faut déjà définir le principe de "texte d'imagination". Par définition, il s'agit d'un texte de fiction, d'un récit inventé, il peut s'agir de fables comme de pièces comme de tout type d'oeuvre littéraire, le texte d'imagination se définit par son fond fictif, et non sa forme.
[...] L'humour et plus précisément l'ironie. Prenons l'exemple de la deuxième fable du livre I « Le Corbeau et le Renard », ici, La Fontaine nous dépeint le stratagème fallacieux d'un renard, qui brosse un portrait ironiquement flatteur d'un corbeau qui, trop plein d'ego, se fait avoir. C'est une des premières fables que l'on étudie à l'école, pourquoi ? Parce que cela nous fait rire, on se moque du malheureux corbeau, plus tard on regardera le renard de travers, mais pour le moment on se moque. [...]
[...] L'aspect plaisant et divertissant du texte d'imagination En effet, un texte d'imagination est destiné au divertissement du lecteur, il cherche à lui plaire. L'auteur du texte d'imagination use de plusieurs procédés afin de plaire à son lecteur. En prenant l'exemple des Fables de La Fontaine, on observe que ce sont des récits, notamment dans le premier recueil, relativement court et très organisé. Par exemple dans la dixième fable du livre VI « Le lièvre et la tortue », le fabuliste nous présente un récit court, simple et organisé. [...]
[...] Lorsque La Fontaine nous fait rire, il nous divertit. Pourquoi ces deux notions sont-elles liées ici ? Simplement parce que pour nous divertir le texte d'imagination, par son nom, nous fait imaginer. Ainsi, si l'on nous divertit, on cherche à détourner notre attention, mais, de quoi ? De la pensée. Alors, définissons-la : la pensée c'est la perception des choses. Par exemple, lorsqu'Anouilh satirise Cendrillon, il exprime sa pensée sur la superficialité des femmes de son époque. Lorsque La Fontaine se moque du Corbeau, il exprime ce qu'il pense de sa naïveté, mais il n'omet pas de faire savoir ce qu'il pense du Renard qui pour lui n'est pas fameux non plus. [...]
[...] Le contexte plaisant d'imagination est de divertissement nous permet de mieux accepter la pensée que l'on veut nous faire accepter. Cette zone plaisante dans laquelle on « flotte » autour de l'idée permet à l'auteur d'influencer le lecteur et de mener à bien son argumentation. L'homme est têtu, si on lui présente une idée de but en blanc il ne l'acceptera pas, c'est pour ça que le texte d'imagination ne permet pas uniquement de divertir, c'est justement sa fonction divertissante qui lui en permet d'autres. [...]
[...] Fables, livres VII à IX – Jean de La Fontaine (1678) – Un texte d'imagination est-il destiné au seul divertissement du lecteur ? Un texte d'imagination est-il destiné au seul divertissement du lecteur ? Pour répondre à cette question, vous vous appuierez sur votre lecture des livres VII à XI des Fables de La Fontaine ainsi que sur les textes du parcours associé et sur la lecture cursive. « Le monde de la réalité a ses limites ; le monde de l'imagination est sans frontières » disait Rousseau, aussi, si l'imagination a de telles étendues il est légitime de se demander si un texte d'imagination est destiné au seul divertissement du lecteur. [...]
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