Fables de La Fontaine, livres VII à XI, Jean de La Fontaine, 1668, genre de l'apologue, dimension didactique, classicisme, morale, contournement de la censure, personnification, divertissement
Pour commencer, les récits appartenant au genre de l'apologue et plus particulièrement les Fables jouent de nombreux rôles dans la société. Ces rôles diffèrent en fonction de l'époque puisque ces dernières n'avaient pas le même impact au XVIIe siècle qu'aujourd'hui. De même, le but de La Fontaine alors qu'il écrivait ses Fables était à la fois de plaire et d'instruire, il y a une forte dimension didactique dans ces dernières. Ses récits, appartenant au mouvement littéraire du classicisme, sont rapidement devenus à la mode, dès la sortie de Contes en 1664, c'est pourquoi sa notoriété croît.
[...] Ce passage met diamétralement en valeur le rôle divertissant des Fables à travers l'ironie de La Fontaine notamment. Cependant, celui-ci ne mentionne pas la forte influence que les fables portent sur son public. Ces récits sont comme synonymes de sagesse et de compréhension de soi. Nous pouvons aussi remarquer que leur rôle diffère grandement, nous pouvons d'ailleurs le qualifier rôle d'arbitraire. Enfin, divertissement et moralité sont très liés dans les Fables de La Fontaine puisque présents dans la plupart de ces dernières. [...]
[...] Toutefois, dans l'ensemble des fables de La Fontaine se retrouve l'influence grecque avec l'apparition de Dieux grecs notamment. Le Fabuliste s'est fortement inspiré d'écrivains grecs comme Ésope notamment (il s'est aussi inspiré de Phèdre qui était latin). Au XVII, on prenait comme modèle la Grèce antique. De plus, la fable « Le pouvoir des Fables » se déroule à Athènes. À la manière de Socrate à son époque, La Fontaine étudie sa personne comme pour mieux comprendre ce qui l'entoure (Socrate a dit : Connais-toi toi-même et tu connaitras le monde et les Dieux). [...]
[...] Pour finir, nous pouvons conjecturer que toutes les Fables sont destinées aux adultes, puisque le sens véritable de la morale n'est en général pas compris par les enfants. Pour donner un exemple, la Fable « La cour du Lion » met en scène un groupe d'animaux (métaphore des membres de la Cour du Roi) qui nuisent les uns aux autres. Cette Fable utilise un vocabulaire complexe, notamment dans la morale (« fade adulateur », « Normand »), il est donc normal qu'elle soit difficilement compréhensible des plus jeunes. [...]
[...] Ce dernier consistait à démembrer un Loup afin de faire de sa peau une chaude couverture pour le Roi. La morale est ici explicite : « Messieurs les courtisans, cessez de vous détruire : Faites si vous pouvez votre cour sans vous nuire. Le mal se rend chez vous au quadruple du bien. Les daubeurs ont leur tour d'une ou d'autre manière : Vous êtes dans une carrière Où l'on ne se pardonne rien ». Cette fable, inspirée d'Ésope, nous apprend que chercher à nuire à quelqu'un, c'est se nuire à soi-même. [...]
[...] Effectivement, celle-ci représente l'hypocrisie omniprésente à la Cour de Louis XIV et met en garde ses lecteurs du XVIIe siècle contre cette dernière. Le Fabuliste emploie notamment le terme de « peuple caméléon » au vers 21. Il s'agit d'une métaphore liant le peuple à un caméléon qui sait s'adapter à toutes les situations : les gens modifient leur comportement en fonction de la personne qu'ils fréquentent. Enfin, La Fontaine influence ses lecteurs. En effet, à travers ses nombreuses dénonciations et critiques, il souhaite influencer son public afin que ceux-ci partagent son avis critique sur la société et sur la Cour. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture