Les fables et les apologues sont un moyen pour les auteurs de faire passer des idées, une morale, en jouant sur le divertissement qu'offrent ces textes, plus faciles à comprendre que de longs traités de philosophie. Rousseau pense que "les fables peuvent instruire les hommes ; mais il faut dire la vérité toute nue aux enfants". Aussi, les fables, et les apologues en général, peuvent-ils convenir à des enfants ? Nous verrons tout d'abord que ces textes pourraient leur convenir, et ensuite que certains aspects des fables et apologues ne conviennent pas aux enfants (...)
[...] Certes, les fables peuvent enseigner des valeurs aux enfants. Dans La Grenouille et le Bœuf de Jean de la Fontaine, une grenouille rencontre un bœuf. Le petit animal, bouffi d'orgueil tente alors de se faire aussi gros que le bovin, se gonflant jusqu'à l'explosion. L'échec de la grenouille montre alors aux enfants que son orgueil a causé sa perte, ils retiennent ainsi que si la grenouille avait été plus modeste, elle serait encore vivante. Cette métaphore permet de leur montrer qu'il n'est pas bon d'être trop orgueilleux. [...]
[...] En second lieu, dans certaines fables et apologues, la morale est bien trop subtile pour que des enfants puissent en saisir le sens. Dans Candide, de Voltaire, le personnage principal est chassé du château de son oncle et découvre le monde tel qu'il est. Les enfants ne voient alors qu'un récit de voyage, ne saisissant pas le sens de l'évolution de la réflexion de Candide sur la théorie de Pangloss (théorie selon laquelle le monde dans lequel on vit est le meilleur possible) et sur le monde. [...]
[...] La fourmi use d'ironie, expliquant que la cigale, au lieu de chanter, aurait mieux fait de travailler, et que maintenant, elle n'avait plus qu'à danser. Les enfants comprennent ainsi l'importance de travailler un minimum pour s'assurer de manger à leur faim. Ainsi, les fables permettent d'inculquer des valeurs aux enfants. Ensuite, certaines morales sont simples à retenir pour les enfants. Dans Le Chêne et le Roseau de la Fontaine, un chêne robuste, planté depuis de nombreuses années, ainsi qu'un roseau frêle, sont comparés, puis confrontés à une tempête. [...]
[...] Les mots de l'auteur un monde d'innocents se tue et se torture. Ce grouillement géant de meurtres et de mal sont également peu convenables à des enfants qui sont trop jeunes pour se rendre compte de la cruauté humaine. Le combat raconté dans Le Lion de le Moucheron de la Fontaine, n'est également pas recommandé à des enfants. Le moucheron attaque le lion de l'intérieur, forçant la bête à se frapper elle-même et à mourir de fatigue. Les enfants pourraient alors se réjouir pour le moucheron, mais celui-ci meurt également peu après. [...]
[...] Dans Le Corbeau et le Renard de la Fontaine, un renard fait preuve de ruse et réussit à obtenir le fromage qu'un corbeau tien dans son bec. Le renard ment, flatte le corbeau pour avoir ce qu'il veut. Au travers de cet animal, les enfants comprennent que certains hommes mentent pour leur propre intérêt, alors que les mères s'évertuent à apprendre à leurs enfants que le mensonge n'est pas quelque chose de bien. Ils apprennent également les aléas de la vie dans Le Loup et le Chien du même auteur. Dans cette fable, un loup affamé rencontre un chien gras et en bonne santé. [...]
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