A la fin du XVIIe siècle, Jean de La fontaine, fabuliste, écrivit dans la préface de son recueil intitulé Fables, "l'apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l'une le corps, l'autre l'âme. Le corps est la fable ; l'âme la moralité." La fable étant une forme d'apologue, dans sa forme, dans son texte, aurait donc un message à transmettre au lecteur. Mais la fable paraît-elle être un bon moyen de défendre une thèse ? En effet, dans le message que la fable essaie de transmettre, est-ce un bon moyen d'utiliser la forme, le corps de la fable pour le transmettre ? (...)
[...] Cependant, cette réflexion n'est pas ouverte à n'importe quelle personne, mais plus à des personnes instruites. Enfin, la personnification des personnages, courante chez la Fontaine, donne un coté infantilisant à la fable, tel un enfant qu'on éduquerait ; la situation est donc plus que simplifiée, laissant une remise en cause de la société, la défense d'une idée difficile. Le combat de deux coqs pour l'amour d'une poule, dans les deux coqs peut laisser dubitatif un lecteur quant à la visée moralisatrice de cette fable, prônant la méfiance du futur. [...]
[...] La fable présente donc certaines faiblesses dans sa forme telles que sa recherche stylistique et sa morale implicite réduisant ainsi un public à celui d'un public éduqué, une élite. De plus, la régulière présence de personnification des animaux donne un coté anodin à la fable et à son message. Le genre de la fable parait par certains points, comme par le raisonnement logique à partir d'exemple, l'utile dulci ou en touchant le lecteur, un bon moyen de défendre une thèse ; cependant d'autres points démontrent le contraire comme par exemple sa forme de poème écrit en vers, avec des morales implicites réservant ce genre à l'élite de la population ou encore la personnification d'animaux. [...]
[...] La fable présente, tout d'abord, de nombreux avantages à défendre une thèse. Parmi ses avantages, la fable utilise la forme de persuasion par un raisonnement logique. En effet, chacune des fables est structurée de façon à avoir un exemple concret pour en conclure une généralité, qui souvent est la morale ; par exemple, dans Les vautours et les pigeons Jean de la fontaine s'appuie directement sur un fait, comme il le cite au cinquième vers : par [l'] exemple [des oiseaux] pour en venir à une conclusion et une morale adressées aux lecteurs, dans lesquelles il emploie un impératif tenez pour montrer que cette généralité est tirée de l'histoire précédemment racontée. [...]
[...] Dans l'Aigle et l'Escarbot l'humanité de l'escarbot à vouloir défendre et sauver le lapin ainsi que le désir de vengeance de l'aigle, qui nous semble être un caractère humain touche le lecteur ; quant au mal marié La Fontaine nous présente une fable dont le thème est la différence ; le personnage s'est mal marié il ne s'est pas marié avec une femme qui lui correspondait c'est pourquoi il se doit de s'en séparer. En faisant appel à la sensibilité du lecteur, l'auteur permet à celui-ci de lui faire comprendre la thèse qu'il souhaite. [...]
[...] Le corps est la fable ; l'âme la moralité." La fable étant une forme d'apologue, dans sa forme, dans son texte, aurait donc un message à transmettre au lecteur. Mais la fable parait-elle être un bon moyen de défendre une thèse ? En effet, dans le message que la fable essaie de transmettre, est-ce un bon moyen d'utiliser la forme, le corps de la fable pour le transmettre ? Cette forme présente à la fois, premièrement, des forces mais aussi des faiblesses dans une perspective d'argumentation. [...]
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