Dissertation sur l'écriture des fables. Est-ce utile d'écrire un récit naïf mettant en scène le plus souvent des animaux ? La futilité de la fable ferait-elle son intérêt ?
[...] II/ ECRIRE DES FABLES PRESENTE UN INTERET Ainsi, écrire des fables peut être tout le contraire d'une entreprise« futile Et, c'est cette futilité, précisément, qui fait tout l'intérêt de la fable. D'abord, il faut se résoudre à l'évidence que cette légèreté est effectivement recherchée dans l'écriture de la fable pour éduquer le lecteur et mieux l'instruire tout en plaisant. D'ailleurs, La Fontaine le dit de manière grave dans les seize premiers vers de la fable : Le pâtre et le lion : Livre VI : Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être . [...]
[...] Dissertation : Estimez-vous qu'écrire des fables soit une entreprise futile ? La fable est un court récit de fiction illustrant une morale et mettant, le plus souvent, en scène des animaux qui parlent et se comportent comme des êtres humains. C'est un sous-genre narratif de l'apologue, genre noble qui remonte à l'Antiquité gréco-latine avec Esope (VI avant JC) et Phèdre (environ 15 avant JC-50 après JC) et aussi à la tradition orientale avec Pilpay (vers le III avant poète indien. [...]
[...] D 'abord, sous des propos futiles la fable prend une couleur satirique. Le monde des animaux représente la société des hommes avec tous ses défauts. Les animaux peuvent critiquer et être critiqués. Deux sociétés se superposent, celle animale et celle humaine. Ensuite, cette allégorie est commode pour déguiser le contenu et les cibles de la critique : au XVIIème siècle, il s'agit d'éviter la censure. Il faut détourner les contraintes imposées. La fable : Les loups et les brebis de Jean de la Fontaine n'a t-elle pas été affichée par les Révolutionnaires parce qu'elle était un discours politique crypté ? [...]
[...] Ainsi, le plaisir procuré par les fables est, selon La Fontaine, un baume consolateur , et, cet apaisement n'est pas la fonction la plus futile de la fable. Ecrire des fables n'est pas seulement une chose futile, plaisante, destinée à mieux faire passer la vérité, c'est aussi un moyen subtil d'entraîner la réflexion critique du lecteur et cela relève de l'art. III/ ECRIRE DES FABLES EST UN ART En fait, l'écriture des fables ne peut se réduire à des questions de sérieux ou de futilité car c'est avant tout un art, et surtout, un art du double sens qui fait appel à l'intelligence du lecteur et à sa perspicacité, c'est un récit allégorique. [...]
[...] Ecrire des fables serait-il alors un art ? interrogation à laquelle nous répondrons dans une troisième partie. ECRIRE DES FABLES EST UNE ENTREPRISE FUTILE Certes, écrire des fables peut paraître une entreprise futile par bien des aspects; ce n'est pas sérieux, voire inutile . D'abord, le fabuliste plante un décor simple avec deux ou trois personnages, généralement tirés du bestiaire se rencontrant, s'affrontant et dialoguant avant un dénouement. Les exemples sont nombreux : le lièvre et la tortue le corbeau et le renard la cigale et la fourmi le loup et l'agneau le loup, la chèvre et le chevreau le chat, la belette et le petit lapin . [...]
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