Dissertation sur le sujet de la violence de la guerre avec comme problématique : la littérature peut-elle témoigner fidèlement de la violence de la guerre ? Raisonnement en deux parties sur ce thème.
[...] Jorge Semprun pense qu'il manquera toujours la vérité essentielle de l'expérience ( ) qui n'est pas transmissible ( ) ou plutôt ne l'est pas par l'écriture littéraire, par l'artifice de l'œuvre d'art ( ) Il ajoute également dans L'écriture ou la vie : un doute me vient sur la possibilité de raconter. Non pas que l'expérience vécue soit indicible. Elle a été invivable, ce qui est tout autre chose Dans ses œuvres, il essaie de maîtriser le jeu involontaire de sa mémoire qui veut oublier. Avec Semprun, la victime de l'Histoire devient écrivain Il est animé par le désir d'authenticité mais ne parvient pas à tout dire sur cette violence. De cette façon, les auteurs ont recours aux énumérations traduites d'une volonté de dresser un inventaire des diverses manifestations de l'humain. [...]
[...] De tels objectifs demandent une grande sincérité qui se laisse à percevoir au travers des mots simples et justes de son discours. Il témoigne avec précision de la violence et du sentiment douloureux dans les camps nazis. Dans l'appendice qui suit l'édition de poche, Primo Lévi précise : je pensais que mes paroles seraient d'autant plus crédibles qu'elles apparaîtraient plus objectives, et dépassionnées ; c'est dans ces conditions seulement qu'un témoin appelé à déposer en justice remplit sa mission qui est de préparer le terrain aux juges. Et les juges, c'est vous. [...]
[...] dans Voyage au bout de la nuit. Le héros peut également devenir un anti-héros de la même manière que le personnage Fabrice de Stendhal dans la Chartreuse de parme. Certains auteurs cherchent à créer l'écoeurement et ainsi provoquer la révolte contre la barbarie du pouvoir qui lance les hommes dans ce genre de situation qu'est la guerre. Et pourtant quelques années plus tard, la même violence recommence. Malgré l'échec de ces messages, d'autres romanciers poursuivent ce combat lors de conflits suivants : guerre d'Espagne, Seconde guerre mondiale . [...]
[...] C'est pourquoi, il est bon de se demander si la littérature peut témoigner fidèlement de la violence de la guerre. Pour tenter de répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps que la littérature est capable de témoigner de la violence de la guerre. Puis nous verrons dans un second temps qu'il est difficile d'être au plus juste, de retranscrire la réalité par la littérature. I. La littérature est capable de témoigner de la violence de la guerre. [...]
[...] Conclusion : En conclusion de cette analyse, nous pouvons dire que la littérature n'est pas tout à fait adéquate et efficace pour témoigner de la violence de la guerre. De nos jours, il y a d'autres moyens pour faire ressentir cette violence comme la peinture, la caricature et surtout le cinéma. Le statut de la littérature est donc de plus en plus précaire et est concurrencé ou même parfois remplacée par l'image. On pourrait alors se demander quel autre rôle peut jouer la littérature sur le lecteur ? [...]
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