fiche de lecture, La société de consommation, Jean Baudrillard, Exposé Baudrillard
Qu'est-ce que consommer, et que procure l'acte d'achat?
L'expression « société de consommation» est utilisée pour désigner une société au sein de laquelle les consommateurs sont incités à consommer des biens et des services de manière abondante. Elle est apparue dans les années 50, 60 dans les ouvrages de l'économiste américain John Kenneth Galbraith (1908-2006) pour rendre compte de l'émergence des critiques du mode de vie occidentale.
[...] Or les loisirs ne représentent pas de réel « temps libre» car les consommateurs ne perdent pas réellement de temps au cours de ceux-ci, bien au contraire, ils ne se reposent pas. Sa définition serait plutôt celle d'une «consommation de temps improductive» (p. 249) Le temps libre est source de valeur car c'est une manière de se distinguer socialement les uns des autres. Les classes aisées et les classes populaires ne passent pas leur temps libre de la même façon. [...]
[...] Est-ce une aliénation ou une bénédiction ? Qui est responsable ? Quels sont les risques encourus pour nos sociétés à poursuivre dans cette voie ? Comment fonctionne-t-elle réellement, sur quoi repose-t-elle ? Quelles en sont les croyances, et surtout qu'en est-il en vérité ? Etant donné l'ampleur du sujet à étudier, la multitude d'angles possibles, et sa volonté d'être le plus complet, il s'est servi de ces questions pour tous les domaines étudiés au travers de son ouvrage. Il fait de son essai une véritable mise en garde des dérives auxquelles peut conduire la société de consommation. [...]
[...] L'auteur aborde également la consommation du point de vue de l'individu. La consommation se substitue à la vision objective du soi-même, vision en réalité "subjectivée" par les mass media. La fin de la deuxième partie est consacrée à la présentation des différences entre le modèle masculin et le modèle féminin dans le cadre de la théorie de la consommation. L'homme est exigeant, il choisit, il classe. La femme, quant à elle, fait appel à la complaisance. Il commence cependant à y avoir un mélange des modèles. [...]
[...] Jean Baudrillard analyse les modes de consommation des hommes non pas d'un point de vue économique mais sociologique. Il tente de comprendre le fonctionnement de cette nouvelle société aux repères différents. L'auteur définit le rôle de la consommation dans les sociétés occidentales comme un élément structurant des relations sociales. La consommation enserre les individus dans des rapports de domination et d'inégalité, et creuse les différences sociales. Les objets deviennent des « signes », c'est-à-dire qu'au-delà de leur utilité ils deviennent des symboles d'appartenance. [...]
[...] Selon Baudrillard, « l'objet le plus beau, le plus précieux ( . ) c'est le corps» (p.190). En effet il est une forme de miroir faisant apparaitre tous nos signes extérieurs. La forme, la beauté est vue grâce à lui. Il devient par conséquent le fruit et le reflet d'un investissement, d'un travail personnel. C'est pourquoi nous vivons dans une société où le culte de la beauté est omniprésent, où les femmes pratiquent de nombreux régimes et tentent par tous les moyens d'entretenir leur corps, il doit être utile et beau à la fois. [...]
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