Route des Flandres, Claude Simon, poéticité, signifiant, métaphore
Impression de répétition. Retour obsessionnel de certains mots, tournures. Travail sur l'écriture et sur les mots, la phrase: relèvent d'un travail sur l'écriture poétique.
Travail au niveau du signifiant: travail sur la recherche du mot juste (épanorthose): recherche du plaisir de regrouper des mots par rapport à leur capacité de s'influencer l'un l'autre sur le plan sonore. (paronomase, allitérations…).
[...] Remplace qq chose de l'ordre de la succession à qq chose de l'ordre de la composition plus tabulaire. La fiction mot à mot (pléiade). CS parle d'un autre txt, les corps conducteurs (réseau électrique) c'est en m'appuyant sur le pv transportant des tropes que je me suis efforcé, dans les corps conducteurs, de surmonter cet obstacle qu'est la linéarité du langage pour tâcher de satisfaire ce besoin de simultanéité qui semble au premier abord inconciliable avec elle. Transport : métaphore . [...]
[...] DR brandit son sabre : immobilisé dans cet instant. H immobilisés, pris dans ce glacier mortifère. Allitérations : raclement, imperceptible, monstrueux, carne en qui fait le lien entre ces références. Cette olympienne et froide progression : mythologie grecque esquissée depuis le début du roman par nbreuses allusions. Miroir évoque la mort ou la mort imminente, ou la décomposition. *La dissolution et le pourrissement : des leitmotive obsessionnels (leitmotiv : au plur : leitmotive). G décrit la guerre comme une sorte de décomposition généralisée du monde. [...]
[...] Au-delà de la boue, soldats confrontés à d'autres matières liquides répugnantes évoquent la guerre : sécrétions douteuses (p229 : mais pour ainsi dire ( moment : idée de rayer de la carte) (non pas une débandade ( vitesse p231) liquides évoqués : engluement mortifère, répugnant. Manifestation de la pourriture engendrée par la guerre. Pas un champ de bataille, une décharge publique. Ordures, épluchures supplante l'image du charnier habituel des grandes batailles . Les corps sont pris dans le déchet et deviennent déchets. Opposé à l'épopée : montrer répugnance de la guerre. Travail abjecte des corps devenus décharges publiques. Reprend l'adj héroïque qui appliqué aux cadavres en décompo lui donne une valeur antithétique. [...]
[...] Les phénomènes naturels viennent compléter la bestialité des animaux. Un critique disait que le signifiant, moyennant une légère paronomase pouvait suggérer le mot massacrer convoqué pour donner encore une fois l'impression de destruction, de brutalité. Parallèle troublant et complexe avec la description de la guerre. Violence constante. Superposition guerre/amour et superposition de ces réseaux de sens se rattachent symboliquement à l'ensemble du roman en montrant comment l'apanage d'une guerre mortifère envahit la sexualité, et participe à une idéalisation esthétique mais aussi à un rut violent, sauvage, primitif. [...]
[...] Pfs alinéas qui n'ont pas de sens pfs en plein milieu de proposition, surtt pour dialogues. Travail du lecteur : doit faire un effort de structuration. Ponctuation utilisée avec parcimonie par CS. Renforce l'impression d'un texte compact, d'un flux verbal ininterrompu : une logorrhée . Héraclite :Panta rhei (tout coule). A propos de CS : P. Lepape, critique : L'écriture de Simon renvoie à un monde d'avant la ponctuation, d'avant l'ordre, à un magma sans discontinuité, où se mélangent les mots et les choses, les pensées et les sensations, à un monde en train de se faire, alors que celui où règne le point est un monde fait. [...]
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