Ce mouvement culturel et philosophique du XVIIIe siècle (fin du règne de Louis XIV jusqu'à la Révolution de 1789) prône la raison sur l'obscurantisme et l'intolérance, voit l'émergence de la bourgeoisie aux dépens de la noblesse et du clergé, combat l'absolutisme et la censure et pense que l'éducation et la connaissance sont les véritables sources du progrès humain.
C'est une époque de contestation qui remet en cause l'ancien régime, et qui exprime sa foi dans le progrès à travers la figure emblématique du philosophe. Toutes les institutions sont attaquées, tous les abus mis à jour, et l'on assiste à un développement sans précédent des sciences et du savoir, que les dictionnaires et L'Encyclopédie veulent généraliser. Il s'agit donc des Lumières de la raison, et cette littérature est particulièrement engagée. Ce mouvement a touché toute l'Europe : Aufklärung en Allemagne, Enligthtenment en Angleterre, Ilustracion en Espagne et Illuminismo en Italie.
Les Précurseurs (1685-1715) :
A la fin du XVIIe, Louis XIV domine l'Europe, mais le pays est écrasé par les impôts nécessaires à l'effort des guerres (l'état de guerre est quasi permanent de 1688 à 1714, si l'on excepte les années 1697-1702). Mais à partir de 1688, l'Europe coalisée marque le déclin de l'impérialisme français. Cette période se caractérise aussi par son intolérance religieuse, la Révocation de L'Édit de Nantes, en 1685, qui interdit aux Protestants tout exercice de leur culte, la condamnation du quiétisme (doctrine religieuse apparue en Italie au XVIIe siècle et qui pense que la perfection chrétienne réside dans la passivité et la contemplation - « pure foi » -, ce qui par conséquent mettait en cause la hiérarchie et l'autorité ecclésiastiques) par le Pape Innocent XI, en 1687, enfin la destruction de Port Royal en 1709, qui anéantit le jansénisme. (...)
[...] Ce mouvement a touché toute l'Europe : Aufklärung en Allemagne, Enligthtenment en Angleterre, Ilustracion en Espagne et Illuminismo en Italie. Les Précurseurs (1685-1715) : A la fin du XVIIe, Louis XIV domine l'Europe, mais le pays est écrasé par les impôts nécessaires à l'effort des guerres (l'état de guerre est quasi permanent de 1688 à 1714, si l'on excepte les années 1697-1702). Mais à partir de 1688, l'Europe coalisée marque le déclin de l'impérialisme français. Cette période se caractérise aussi par son intolérance religieuse, la Révocation de L'Édit de Nantes, en 1685, qui interdit aux Protestants tout exercice de leur culte, la condamnation du quiétisme (doctrine religieuse apparue en Italie au XVIIe siècle et qui pense que la perfection chrétienne réside dans la passivité et la contemplation - pure foi ce qui par conséquent mettait en cause la hiérarchie et l'autorité ecclésiastiques) par le Pape Innocent XI, en 1687, enfin la destruction de Port Royal en 1709, qui anéantit le jansénisme. [...]
[...] Mais le traité le plus représentatif de cette époque et ce ce thème est sans aucun doute le Traité sur la tolérance, de Voltaire, publié en 1763, véritable réquisitoire contre le fanatisme et œuvre engagée qui fait suite à la mort et au supplice de Jean Calas, un huguenot condamné à tort par le parlement de Toulouse, en 1762. La victime sera réhabilitée en 1765. C'est également dans cette œuvre que se trouve la fameuse Prière à Dieu qui dénonce la haine séculaire entre les religions, et les abus des dignitaires religieux. [...]
[...] Cette intolérance se manifeste également avec la censure. Les écrivains sont persécutés, par le pouvoir politique aussi bien que par le pouvoir religieux. Par exemple, De l'Esprit des lois de Montesquieu est condamné par le pape en 1751. Diderot, Voltaire, Marmontel ont été emprisonnés, beaucoup de philosophes ont dû fuir la France à plusieurs reprises, Rousseau et Voltaire notamment. En 1757, un arrêt du Parlement prévoit la peine de mort ou les galères pour tous les auteurs, éditeurs ou imprimeurs qui proposeraient des ouvrages visant à attaquer la religion, à émouvoir les esprits et à donner atteinte à l'autorité du roi. [...]
[...] Rousseau veut que son Emile ait un métier manuel A contrario, les privilèges des gens de condition sont dénoncés. Le Mariage de Figaro peint un Comte Almaviva ingrat et puissant, qui abuse de ses privilèges, que lui a donnés sa naissance, et non son mérite; celui de son valet, enfant abandonné, semble beaucoup plus grand : Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus! s'insurge Figaro. Dans L'Ile des esclaves (1725), de Marivaux, les rôles sont inversés : les esclaves tentent de faire comprendre aux maîtres l'inhumanité de leur comportement. [...]
[...] Les nombreux Salons littéraires au XVIIIe siècle contribuent de même à répandre les idées des Lumières. On en dénombre une dizaine à Paris, que les philosophes fréquentent, et où parfois ils lisent leurs œuvres. Ainsi Montesquieu lit en 1748 son essai De l'esprit des lois dans le Salon de Mme de Tencin. Le Salon du baron d'Holbach, comme celui d'Helvétius, sont des cercles qui soutiennent les combats des encyclopédistes. Les salons mondains de Mme du Deffand, de la Marquise de Lambert, de Mme Geoffrin sont des cercles où se côtoient les philosophes, les savants et les artistes, et même des princes (le roi de Pologne, Catherine II . [...]
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