Pour écrire le scénario de son film “ La règle du jeu ” (sorti en 1939), Jean Renoir s'est inspiré d'œuvres classiques du théâtre français. Ainsi, lorsque l'on fait la liste de ses sources, on retrouve “ Le jeu de l'amour et du hasard ” de Marivaux (1730). Les ressemblances avec le film sont donc nombreuses, et ce d'abord au niveau de la relation entre les maîtres et les domestiques. De plus, le monde du faux et du quiproquo et les amours difficiles sont des thèmes présents dans les deux œuvres
[...] Ainsi, lorsque l'on fait la liste de ses sources, on retrouve Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux (1730). Les ressemblances avec le film sont donc nombreuses, et ce d'abord au niveau de la relation entre les maîtres et les domestiques. De plus, le monde du faux et du quiproquo et les amours difficiles sont des thèmes présents dans les deux œuvres. I. Les relations entre maîtres et domestiques La complicité Il se dégage notamment de ces relations une grande complicité. [...]
[...] En effet, la maîtresse nous apparaît souvent naïve, et surtout en ce qui concerne l'amour et les hommes. Elle avait toute confiance en son mari, et à la Colinière, elle se rend compte qu'elle a été trompée depuis son mariage. Lisette, elle, semble avoir de l'expérience dans ce domaine, notamment quand, en parlant des hommes, elle affirme que plus on leur en donne, plus ils en réclament Mais on reconnaît souvent les domestiques, et ce grâce à leur langage. Ainsi, quand Arlequin fait du mieux qu'il peut dans son rôle de maître, Dorante lui reproche de ne pas avoir réussi à abandonner ses façons de parler sottes et triviales (Acte, Scène 8). [...]
[...] Après la découverte mutuelle de leur identité et une déception passagère, leur amour reste le plus fort, et eux aussi vont unir leurs destins. Par contre, dans La règle du jeu, le retour à l'ordre se fait avec plus de souffrance. Au prix de la mort de Jurieux, La Chesnaye retrouve sa femme, alors que la situation semblait compromise. En effet, il avait assuré à André que si le bonheur de sa femme en dépendait, il la laisserait partir avec lui. En parallèle, ceux qui n'avaient a priori pas leur place dans ce monde de la bourgeoisie le quittent. [...]
[...] Conclusion Le film de Jean Renoir, La règle du jeu, est donc largement inspiré du Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux. En effet, les relations entre les maîtres et les domestiques y sont dépeintes, montrant une grande complicité, mais celle-ci n'empêche pas des moments de tension et de colère. Et en filigrane, on voit que même si à certaines occasions, les domestiques s'élèvent quelque peu au-dessus de leurs supérieurs, leur condition transparaît toujours. De plus, il nous est montré une sorte d'univers du faux et du quiproquo. [...]
[...] Et cette complicité se retrouve également dans Le jeu de l'amour et du hasard, avec les personnages de Lisette et Silvia. Cette dernière ne considère pas seulement sa domestique comme telle, mais comme une véritable confidente. La preuve en est faite dans la première scène de la pièce, quand les deux jeunes femmes discutent du comportement des hommes, plus particulièrement dans le mariage. De possibles tensions Toutefois, il arrive que les relations entre les maîtres et les domestiques deviennent plus tendues. [...]
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