L'autobiographie est un genre littéraire qui rapporte l'histoire de la vie d'un individu ou de la condition humaine. Cependant, ce genre reste difficile à définir, car il est la peinture et la description de l'homme. Cette difficulté est annoncée par Philippe Lejeune dans son ouvrage l'autobiographie en France. Le chercheur avance qu'il est à peu près aussi difficile de donner une définition précise de l'autobiographie que de définir une catégorie comme le “baroque”. Cette difficulté de définir ce genre est due à son recours à plusieurs genres d'écritures. Pour établir une définition de ce genre, certains auteurs comme Kerbrat proposent que le genre autobiographique soit un récit des origines, car il décrit l'acte de la première conscience humaine. Gusdorf affirme dans son ouvrage les écritures du moi que l'écriture autobiographique est une méthode pour acquérir le salut de dieu. Elle est donc une conscience de la relation entre l'homme et dieu. Cependant Philippe Lejeune définit l'autobiographie comme un genre littéraire, un “récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité”. Cette définition proposée par Lejeune insiste sur la forme, le contenu et l'esthétique de ce genre. Ce qui intéresse également les théoriciens du genre autobiographie est l'histoire de ce genre.
[...] À travers ce recueil épistolaire autobiographique, Sand raconte l'histoire de sa famille. Elle parle tout d'abord de sa double ascendance d'un père aristocrate et d'une mère populaire. Elle parle de la jeunesse et la mort de son père, de sa vie entre Paris et Nohant et de son déchirement entre une mère et une grand- mère qui se détestent. Au début de son écrit, Sand montre sa position concernant le projet autobiographique et affirme que j'ai toujours trouvé qu'il était de mauvais gout non seulement de parler beaucoup de soi, mais encore de s'en entretenir longtemps avec soi-même[18] À travers cette citation, nous pouvons comprendre que Sand refuse le projet autobiographique, mais se trouve dans le besoin de parler d'elle-même. [...]
[...] ( ) [Voilà pourquoi] il met tout son soin à couvrir ses défauts et aux autres et soi-même, et qu'il peut souffrir qu'on les lui fasse voir ni qu'on les voie Cette citation de Pascal nous explique que le moi est haïssable par ce qu'il cherche à être aimé autrement dit l'amour pour le moi est pour Pascal un égoïsme. Ce moi est la recherche d'un amour-propre propre pour cela il ne fait que mentir pour apparaître aimable aux autres. Pour pascal on ne peut pas parler du moi sans mentir, car le moi cherche à se satisfaire et donc il ne dit ce qu'il n'est pas, mais ce qu'il prétend être. [...]
[...] À l'âge de 80 ans, cette dame de la magistrature et de la politique française publie son autobiographie. Une œuvre qui ne dresse pas uniquement le destin tragique d'une jeune fille, mais de toute la France et de toute l'Europe. Dans son autobiographie Simone Veil, raconte ses souvenirs d'enfance noire et de sa déportation avec sa famille. Elle décrit sa souffrance à cause de la disparition de son père et de son frère et l'enfer qu'elle a vécu à l'Auschwitz et à Bergen-Belsen. [...]
[...] Mais ce qui intéresse le plus dans l'œuvre de Montaigne c'est l'expression d'une pensée et d'une philosophie propre à son auteur. Cette introspection développée par l'auteur est étroitement articulée à un imaginaire de la conversation ce qui permet au texte de se transformer en un dialogue entre auteur et lecteur. À travers ce dialogue un pacte se scelle entre auteur et lecteur. Marie-Claire Kerbrat explique dans son ouvrage sur la biographie que les Essais de Montaigne permettent de ressentir que l'auteur dialogue avec le lecteur. [...]
[...] Dans ce récit l'auteur avance : j'ai vécu un paradoxe : pour moi, enfant de cinq ans, ce jour était un jour de fête, un jour magnifique tandis que tous les adultes vivaient un cauchemar. La mémoire traumatique est très particulière. Ce n'est pas mémoire normale. Elle transforme, elle amplifie, elle minimise [ ] On prend bien conscience de cela dans le cas d'un traumatisme. S'il y a trauma, c'est que le réel est invraisemblable, que les événements défient l'humanité[35] À travers cette citation de l'incipit de son œuvre autobiographique, Cyrulnik traite de son traumatisme à l'âge de 5 ans. [...]
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