Esthétiques théâtrales européennes : l'actualité théâtrale est marquée par certaines tendances esthétiques européennes qui bâtissent un théâtre nouveau
[...] Bien que Brutus soit père, il est aussi consul et dans cette dualité se trouve l'obstacle. Les possibilités inhérentes à ce conflit pourrait bien présenter un aspect intéressant de la société romaine. Contrairement à Racine, qui a préféré représenter la cour grecque, Voltaire s'est conformé au goût de son temps et a choisi l'histoire romaine. Du pathos au plaisir Il y a une disjonction entre la terreur et la pitié comme il y en a eu entre plaisir et instruction. [...]
[...] Les attaques contre Molière lui ont donné la chance dans ses réponses d'énoncer quelques vérités esthétiques. Ainsi, dans La Critique, il affirme que la tragédie peut être héroïque, mais que la comédie doit tenir le miroir à la nature. Une caractéristique principale de la technique de Molière est un mélange de registres ou de contextes. Les personnages sont faits pour jouer un rôle, puis ils l'oublient, ils s'expriment à tour de rôle, ils jouent trop leur rôle, de sorte que ceux qui regardent ce jeu ont constamment en suggestion la mixité des registres. [...]
[...] Dans La République, il considère même que le plaisir du destinataire définit ce qu'est la poésie, et c'est d'ailleurs là qu'il forgea sa mémorable expression hêdusmenê Mousa, « la Muse agréable », ou « la Muse qui vise le plaisir », en décrivant la poésie 607c). Même s'il n'a évidemment pas adopté le ton de Platon qui condamnait ce plaisir (en fait, « la Muse agréable » signifie aussi le « séduisant » Mousa, en tant que prostituée qui séduit son client), Aristote tient pour acquis que le plaisir est au cœur de l'esthétique. Dans la Poétique, le plaisir est mentionné dans de nombreux endroits. [...]
[...] Il défend l'invention par l'Angleterre de la tragi-comédie en suggérant que l'utilisation de l'humour avec la tragédie fournit des contraires qui se séparent et soulage le public de la lourdeur la tragédie. Ils dénouent l'estomac. Il suggère que l'utilisation de sous-placettes bien ordonnées rend les pièces intéressantes et aide l'action principale. En outre, il suggère que les jeux en anglais sont plus divertissants et instructifs parce qu'ils offrent un élément de surprise que les Anciens et les Français n'ont pas. [...]
[...] Sur la préface de Brutus Cette tragédie Voltairienne fut jouée dès 1730. Elle marque l'esprit d'audace de Voltaire en traitant un sujet dont Shakespeare avait rendu la représentation, peut-être, trop élitiste. Le succès de la version de Voltaire pendant la révolution témoigne assez bien de l'enthousiasme populaire. Dans la diatribe de Brutus que Voltaire analyse, il se plaint qu'elles sont impossibles à jouer à Paris où l'on n'ose pas aller au delà de la tragédie. Le dévouement aveugle aux bienfaits et la présence de spectateurs sur la scène empêche les dramaturges d'utiliser les ressources théâtrales disponibles en Angleterre, et qui permettent selon Voltaire de proposer de tels sujets à la catharsis. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture