Histoire courte, plaisante, à visée didactique ou argumentative, l'apologue est utilisé par ses auteurs pour faire passer un message d'ordre moral ou philosophique. Genre littéraire très en vogue au 17ème et 18ème siècle, il emprunte des formes diverses, contes, fables etc.… La Fontaine écrit dans la préface de ses fables : « Si Peau d'âne m'était conté J'y prendrais un plaisir extrême »
Mais qu'est-ce qui dans un apologue suscite plaisir et intérêt ?
[...] L'apologue fait donc appel à notre imagination pour nous émouvoir ou nous faire rire et, par ce biais, nous inciter à réfléchir et nous gagner au raisonnement de l'auteur. En suscitant l'émotion pour s'adresser à l'intelligence, l'apologue combine donc le plaisir et l'intérêt. On pourrait même dire qu'il donne de l'intérêt au plaisir. Il y a certaines vérités qu'il ne suffit pas de persuader, mais qu'il faut encore faire sentir. Telles sont les vérités de morale. Peut-être qu'un morceau d'histoire touchera plus qu'une philosophie subtile. [...]
[...] Qu'est-ce qui dans un apologue - fables, contes, utopies - peut susciter plaisir et intérêt ? Si Peau d'âne m'était conté, J'y prendrais un plaisir extrême Histoire courte, plaisante, à visée didactique ou argumentative, l'apologue est utilisé par ses auteurs pour faire passer un message d'ordre moral ou philosophique. Genre littéraire très en vogue au 17ème et 18ème siècle, il emprunte des formes diverses, contes, fables etc . La Fontaine écrit dans la préface de ses fables : Si Peau d'âne m'était conté J'y prendrais un plaisir extrême Mais qu'est-ce qui dans un apologue suscite plaisir et intérêt ? [...]
[...] Ainsi, le chat inspire au poète des tournures à la fois solennelles et drôles. Il est défini tour à tour comme un dévot ermite mais faisant la chattemite ; Un saint homme de chat bien fourré, gros et gras, arbitre expert en tous les cas : La Fontaine produit un effet comique en mettant sur le même plan ce chat et les juges des tribunaux de son époque. En effet, un chat fourré désigne aussi un juge. Cette ironie satirique amuse le lecteur averti. [...]
[...] écrit Montesquieu au seuil des Lettres Persanes. L'apologue, par le biais d'une histoire particulière énonce un message souvent universel. Ainsi, La Fontaine, dans la fable Le Corbeau et le Renard, nous présente ces deux personnages. L'oiseau, perché, «tenait en son bec un fromage le renard convoite ce même bien. L'animal flatte tant et si bien le vaniteux volatile que celui-ci laisse tomber sa proie Le renard s'en saisit et la fable se termine sur ces mots : " Mon bon monsieur, apprenez que tout flatteur Vit aux dépens de celui qui l'écoute : Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute." Le Corbeau, honteux et confus, Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus Ainsi par ce récit court et plaisant, par cette situation saugrenue, par ce corbeau et ce renard, sont moqués tous les vaniteux présents et à venir. [...]
[...] dont l'austérité peut rebuter le lecteur. La Fontaine appuie ce point de vue dans la préface de ces fables. Dites à un enfant que Crassus, allant contre les Parthes, s'engagea dans leur pays sans considérer comment il en sortirait; que cela le fit périr, lui et son armée, quelque effort qu'il fit pour se retirer. Dites au même enfant que le renard et le bouc descendirent au fond d'un puits pour y éteindre leur soif; que le renard en sortit s'étant servi des épaules et des cornes de son camarade comme d'une échelle; au contraire, le bouc y demeura pour n'avoir pas eu tant de prévoyance; et par conséquent il faut considérer en toute chose la fin. [...]
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