Essais Michel de Montaigne, 1572, penseurs de l'Antiquité, pensée de Montaigne, réflexion sur l’homme, Raymond Sebon, Marc-Aurel, Johann Gottfried von Herder, livre de Montaigne, sagesse de Montaigne, philosophie
À travers cette seule phrase, il est possible de comprendre la complexité de l'oeuvre de Montaigne. En effet, Jean Starobinski met en avant le cœur des Essais de Montaigne qui est "le désir d'indépendance". Cette indépendance se perçoit tout d'abord par la forme unique des Essais. Également le désir d'indépendance est présent par cette affirmation de Montaigne d'être unique, que les hommes soient uniques.
[...] On peut alors se demander en quoi les penseurs de l'Antiquité sont le fondement des Essais. Une indépendance par la forme de l'œuvre qui donne l'énergie à l'œuvre en s'appuyant sur les pensées des anciens. II] Une pensée humaniste qui prend source dans les textes de l'Antiquité, que l'on retrouve dans l'indépendance de l'homme du XVIe siècle. III] Une indépendance de la pensée hors des dogmes à la recherche de sagesse qui puise son énergie dans les textes des anciens. [...]
[...] Même si l'œuvre de Montaigne n'est pas une autobiographie, sa réflexion interne sur lui-même se rapproche du désir de Johann Gottfried von Herder lorsque celui-ci affirmait que la meilleure manière de connaître l'Homme serait l'écriture honnête et complète des songes les plus profonds d'un seul être. C'est ce que tend à nous offrir le livre unique de Montaigne. Et c'est à l'aide des échos du passé que l'auteur puise l'énergie nécessaire qui lui permet d'appuyer l'extériorisation de son introspection. Les penseurs de l'Antiquité sont au cœur de la pensée de Montaigne et il est donc inévitable qu'ils détiennent une place centrale au sein de son cette œuvre. Néanmoins, on peut être amené à se demander si les Essais sont Montaigne ou celui qu'il aimerait être. [...]
[...] Doit au final connaître pour remettre en question, d'où le savoir et expérience des anciens. Il ne faut pas fuir le savoir, mais le remettre en question : celui-ci permet de se forger son propre esprit, sa propre pensée. Ce n'est pas l'indépendance de notre pensée que nous pouvons envisager de devenir indépendants et plus simplement subir le monde qui nous entoure. Ne plus être spectateur passif du monde. Si je comprends ce qui m'entoure alors je peux le changer, l'apprivoiser. [...]
[...] Essais - Michel de Montaigne (1572) – En quoi les penseurs de l'Antiquité sont le fondement des Essais ? « Le désir d'indépendance devient l'énergie prédominante sans que pour autant s'interrompent l'écoute du passé et la lecture des textes exemplaires ». À travers cette seule phrase, il est possible de comprendre la complexité de l'œuvre de Montaigne. En effet, Jean Starobinski met en avant le cœur des Essais de Montaigne qui est « le désir d'indépendance ». Cette indépendance se perçoit tout d'abord par la forme unique des Essais. [...]
[...] La branloire pérenne : « Et nous, et notre jugement, et toute chose mortelle vont coulant et roulant sans cesse. Ainsi il ne se peut établir rien de certain de l'un à l'autre et le jugeant et le jugé étant en continuelle mutation et branlant ». L'homme est unique [indépendant] et à la fois composé de fragments de tous les autres : « Nous somme entièrement fait de lopins, et d'une contexture si informe et diverse que chaque pièce, chaque moment joue son jeu. [...]
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