Essai Critique sur le livre: Le Sel de la Terre par Samuel Archibald
Samuel Archibald conclut ainsi son essai: « Du point de vue d'une politique plus radicale, la classe moyenne sera toujours une force d'inertie. Ça ne veut pas nécessairement dire qu'il n'y a rien à espérer d'elle » (p.85) Qu'est-il possible d'espérer de la part de la classe moyenne? présentez un point de vue personnel sur la question.
[...] Mais le pouvoir d'achat, premier symbole de notre liberté pour nos grands-parents, est devenu une obsession. La morale de l'argent façonne la classe moyenne et nos enfants sont devenus la cible des publicitaires et un pouvoir de consommation à part entière. Personnellement les crises d'enfants attirés par des objets vus à la télévision ne m'étonnent plus Archibald rappelle à juste titre « Je consomme donc je suis » et « Je paie donc je suis écoeuré. », formules librement adaptées, et avec humour, de la célèbre citation latine de Descartes « Cogito ergo sum », « Je pense donc je suis ». [...]
[...] C'est ce mal-être lié au surplus, au consumérisme, à la dette qui mine la classe moyenne. L'affaiblissement de son sentiment de sécurité apporte des doutes, des peurs sur l'avenir, un avenir trop souvent envisagé d'un point de vue financier. Cette anxiété à l'idée de finir à découvert à la fin du mois, je la connais aussi. Alors on a tendance à faire appel aux crédits, premier pas vers l'étalement des crédits puis le surendettement au pire. Finalement, cette classe moyenne semble toujours trouver un ressort inattendu pour envisager l'avenir d'une manière plus radieuse. [...]
[...] L'humain, celui de la classe moyenne, ni trop pauvre, ni riche, qui est un actif de notre société, qui a des revenus, qui a des rêves et des aspirations, mais aussi des soucis, c'est vous et moi. Cet individu garde espoir car il a foi en la vie, quoi qu'on en dise de ses préoccupations. Mais il n'est pas toujours considéré à sa juste valeur par nos politiques et est enclin à courber l'échine devant les impôts, la baisse du pouvoir d'achat et les taxes toujours plus importantes. Cet espoir est dévoilé dans la force que certains mettent encore à se battre pour leurs idées et leur statut. [...]
[...] C'est son essai Le Sel de la Terre, Confessions d'un enfant de la classe moyenne paru en 2013 qui retient ici notre attention. L'auteur s'appuie sur son expérience personnelle pour analyser ce qu'est cette « classe moyenne » dont on annonce même la disparition. En s'appuyant sur une citation d'Archibald, « Du point de vue d'une politique plus radicale, la classe moyenne sera toujours une force d'inertie. Ҫa ne veut pas nécessairement dire qu'il n'y a rien à espérer d'elle. [...]
[...] » Des valeurs pourtant elle en a. Elle a une morale, bien ancrée dans la société de consommation et des soucis liés à l'argent. Qui n'a pas de souvenirs de vacances passées en famille comme moi? Pour lesquelles chacun était lié par ce mouvement de solidarité intrafamiliale, dont le sujet annuel était les économies pour les vacances Avec l'avènement des congés payés, le boom des vacances a certes développé le commerce, donné de la joie à nos familles mais n'a pas étiré les budgets. [...]
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