Marivaux, Arlequin, Cléanthis, esclaves, maîtres, humiliation, théâtre, parodie, déguisement, costume, jeu social, statut sociaux, modèle, humanité, ridicule, comique, raison, insolence, mort, didascalie, satire, langage soutenu, fautes de grammaire, syntaxe
Il s'agit d'un plan détaillé relatif à la pertinence de la thèse de Jacques Schérer "dans sa préface aux œuvres complètes de Marivaux (Seuil, 1998)".
[...] Le déguisement donne aux serviteurs la confiance et l'illusion qu'ils sont désormais les maîtres du jeu social. > Malgré son costume conforme à la commedia dell'arte avec le déguisement bariolé, Arlequin arrive à dépasser quelquefois son statut comique pour garder les pieds sur terre et représenter la voie de la raison face à Cléanthis. Il est parfaitement conscient que cette comédie ne va pas durer et que les choses redeviendront comme elles l'étaient avant l'île au milieu de la pièce. [...]
[...] > La scène 4 fait référence à une « illusion théâtrale ». Marivaux se veut rassurant pour que le public ne se sente pas honteux d'assister à un spectacle qui dépeint aussi négativement les maîtres. En riant, il invite à la lucidité et à l'introspection, car cela reste des personnages de théâtre. Le recours au didactisme et à la distanciation > Pour les deux esclaves, le jeu n'est pas de même nature. Alors qu'Arlequin en use et en abuse, Cléanthis le prend davantage au sérieux. [...]
[...] Lors de la scène de manière involontaire, son intervention traduit une libération non maitrisée et sans filtre qui renforce l'aspect comique. Une relecture du style et de la signature de Marivaux Une fiction aussi efficace que le réel > Les deux valets n'ont plus d'exposer et de dénoncer le monde d'apparence de leurs maîtres. Par exemple, dans la scène Cléanthis juge la superficialité et les motivations égoïstes de sa maîtresse qui ne cherche qu'à être vue et aimée, mais en n'offrant rien en retour. [...]
[...] D'abord Iphicrate, qui parle de mort ou d'esclavage pour les maîtres, puis Arlequin, qui insistent davantage sur le renversement des statuts sociaux. L'absurde nait donc de ce bouleversement. > le comique est bien réel avec le jeu de danses et chants d'Arlequin à la scène 5 et ses bonds de joie face à la Cléanthis dans la scène 6 qui le tourne en ridicule. > on retrouve aussi un nombre important de didascalies qui mettent en scène la gestuelle comique d'Arlequin comme lorsqu'il doit rire de toute sa force dans la scène 6. [...]
[...] L'île des esclaves est un univers utopiste qui invite à la réflexion comme l'invite la première scène. > Arlequin fait toujours preuve de sobriété et ne cesse de démasquer la comédie comme lors de la scène 6 par le rire qui souligne sa conscience de l'absurdité de jouer au maître ou par son appréciation du jeu avec le terme de « bouffons ». Il se met à distance régulièrement via des excès (sauts, danse, chants). Annexe Dans sa préface aux œuvres complètes de Marivaux (Seuil, 1998), Jacques Schérer affirme : « Ceux qui confondent l'effet produit avec les moyens de le produire ont longtemps imaginé un Marivaux doux et rose, un Marivaux à la Watteau : aussi n'ont-ils pu ni le jouer ni le comprendre. [...]
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