Citation d'Emile Zola, Mes haines : ''La haine est sainte. Elle est l'indignation des cœurs forts et puissants, le dédain militant de ceux que fâchent la médiocrité et la sottise.''
[...] En effet, l'auteur de L'Être et le Néant condamnait les écrivains qui attachaient plus d'importance au signifiant (la matière graphique et sonore d'un mot) plutôt qu'au signifié (son sens). Or, on pourrait contester son avis en disant qu'un écrivain doit aussi tendre vers le Beau. (aspect négatif). Ainsi donc la haine, l'indignation forte que l'ont peut ressentir envers une situation va encourager l'écrivain à s'engager d'une manière louable, encore faut-il que cela ne se fasse pas au détriment d'une recherche esthétique. Cependant la haine est-elle toujours quelque chose de positif ? [...]
[...] Doit-on plutôt considérer que la haine est fondamentalement négative, qu'elle entraîne la violence des individus envers les autres, qu'elle détruit celui qui la porte en lui-même ? Enfin, nous nous appliquerons à réfléchir sur la manière dont nous pourrions dépasser ces deux thèses en apparence fondamentalement opposés ? Exemple philosophique : Pour Sartre, il est nécessaire pour un écrivain de s'indigner, de se révolter contre des situations. Le contraire, le silence est infiniment condamnable. Sartre lui-même s'est souvent engagé à plusieurs reprises dans sa vie. « L'écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. [...]
[...] Ce sera l'objet de notre étude dans une deuxième partie. Exemple philosophique : Pour Nietzche par exemple, telle qu'il l'analyse dans La généalogie de la morale, la haine est fondamentalement nuisible, en particulier pour celui qui l'éprouve. Le philosophe allemand explique que le ressentiment , la haine est un sentiment qu'éprouvent les personnes impuissantes à agir par opposition aux personnes nobles qui sont dans l'action spontanée. À l'opposé de Zola qui pensait la haine comme le sentiment des « cœurs forts et puissants », Nietzsche pense que la haine est le sentiment de ceux qui sont dans l'incapacité à agir et qui vont présenter comme mauvais ce que font les puissants, ceux qui sont dans l'action spontanée. [...]
[...] Ce n'était pas leur affaire, dira-t-on. Mais le procès de Calas, était-ce l'affaire de Voltaire ? La condamnation de Dreyfus, était-ce l'affaire de Zola ? L'administration du Congo, était-ce l'affaire de Gide ? Chacun de ces auteurs, en une circonstance particulière de sa vie, a mesuré sa responsabilité d'écrivain. ». Selon l'auteur de L'existentialisme est un humanisme, l'écrivain est nécessairement engagé. Même s'il ne s'engage pas, il choisit de ne pas s'engager, et ce non-engagement est en soi une forme d'engagement. [...]
[...] je ne tiens pas du tout à les voir, ni à leur plaire, au contraire. Ce sont les coiffeurs de la vie qui tiennent beaucoup à plaire, les putains. Plus on est haï, je trouve, plus on est tranquille . Ça simplifie les choses, c'est plus la peine d'être poli, je ne tiens pas du tout à être aimé . je n'ai pas besoin de tendresse . c'est toujours les pires saloperies de l'existence que j'ai entendu soupirer après les tendresses. [...]
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