Issus de la tradition orale populaire, les Contes de Perrault, récits en vers et en proses se sont nourris en partie de l'imaginaire et la tradition médiévale, avec notamment les bestiaires, mais également de l'imaginaire de la chevalerie et de l'amour courtois. Perrault instaure le genre littéraire des contes de fées, avec un style simple correspondant à l'idée que se font les « Modernes » de la langue française. Les mises en scène de ces contes relèvent pour la plupart du registre merveilleux. Ce registre ouvre les portes d'un monde totalement en rupture avec la réalité du lecteur. Cependant, les Contes de Perrault s'inscrivent dans le genre de l'apologue dont les deux fonctions premières sont plaire et instruire.
[...] Dans cette illustration on aperçoit également, le comique et le merveilleux de la scène, une salade d'enfants posée sur la table de l'ogre. Le loup dans Le Petit Chaperon Rouge fait également parti des personnages humanisés : il parle et se conduit comme un humain exactement comme le chat dans Le Chat Botté. Les illustrations de Doré sont très représentatives du registre merveilleux. Pour ce conte, on retient l'illustration de la rencontre de la fillette et du loup. L'animal est légèrement tourné vers l'enfant sur sa droite. [...]
[...] Ces éléments du merveilleux se révèlent avoir une influence avec la moralité du conte. En effet, suivant le schéma actanciel du conte, le héros doit triompher, d'épreuves pour s'accomplir. Certains personnages vont l'aider dans sa démarche : les adjuvants, tandis que d'autres vont l'entraver : les opposants. On remarque que les adjuvants sont principalement dans le conte des personnages du merveilleux. Leurs dons et leurs objets font avancer l'histoire et influence la morale du conte. Ainsi dans Peau d'Ane, c'est la fée sa marraine qui aide la jeune princesse à s'enfuir. [...]
[...] On retrouve plusieurs éléments du merveilleux déjà présent dans le conte de Perrault tel que la marraine et ses fabuleux pouvoirs et l'âne qui produit les écus d'or. Mais dans le film, on perçoit d'avantage les éléments. Lorsque la jeune princesse demande à son père de lui confectionner trois robes d'une couleur irréalisable : une couleur azur, une couleur de la lune et une couleur du soleil, on voit représenter sur elle, en particulier sur celle couleur azur, des nuages qui défilent comme dans un ciel ensoleillé. [...]
[...] Le fait que Jupiter donne ces trois souhaits au bûcheron, permet de faire avancer l'histoire avec beaucoup d'humour et d'ironie. Il permet également d'en arriver à la morale : il faut bien peser ses mots avant de parler. Sans l'apparition de Jupiter pour donner ce don au bûcheron, elle n'aurait pas eu lieu. Il en est de même dans Les Fées, l'honnête fille reçoit le don d'une fée de faire sortir de sa bouche une fleur ou une pierre précieuse à chaque mot prononcé. [...]
[...] Si on compare les regards des personnages dans les trois illustrations du conte, on remarque que c'est la grand-mère qui est la plus effrayée, elle est horrifiée et devine la fin tragique qui l'attend face à l'agressivité déjà très visible du loup. En revanche dans la scène qui montre le Petit Chaperon rouge couché aux côtés du loup, la fillette semble davantage étonnée qu'effrayée. Le loup quant à lui, ridiculement coiffé du bonnet de nuit de la grand-mère, semble bien sage, il regarde droit devant lui, et ne laisse paraître aucun signe d'agressivité. [...]
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