Éléments de dissertation, CAPES lettres modernes, citation littéraire, André Mauroix, écrivains, goût des écoles littéraires, naturalisme, symbolisme, réalisme, existentialisme, romantisme, cénacles, Flaubert, reflet d'une époque, André Breton, création artistique
"Les écrivains français ont toujours eu le goût des Écoles. De tout temps, ils ont aimé se regrouper autour d'un terme abstrait : classicisme, romantisme, réalisme, naturalisme, symbolisme, existentialisme. À la vérité, les frontières de ces concepts sont confuses. Les grands écrivains ne sont jamais les prisonniers d'une doctrine, même lorsqu'ils en sont les parrains. Leur puissance de création fait éclater les cadres" - André Maurois, "Les Lettres françaises", 1953.
Le terme d'école manifeste le plus haut degré d'institutionnalité. Si je dis école c'est que je pense qu'il y a un manifeste lié à cette école. Mouvement et courant sont des termes plus larges. Ils sont synonymes. La difficulté serait le mot "école" : il y aurait école littéraire s'il y a manifeste littéraire. Par exemple, la préface de Cromwell comme manifeste du romantique. En quoi cette citation repose-t-elle sur l'apparente antinomie soulignée par Maurois entre "Goût des écoles, importance des écoles pour les écrivains" et "rejet des écoles pour les écrivains eux-mêmes" ?
[...] Les artistes n'affirment pas des revendications sectaires, car en apparences, quand Breton dit qu'il faut bannir le roman en écriture en fait : il propose plutôt 1 positionnement dynamique historique dans une pensée d'idée > le roman est un art conventionnel : ses compagnons et lui ne doivent plus écrire quelque chose qui ressemble à du conventionnel. cf. Valéry disait déjà par l'ironie du roman dans « la marquise » = roman nouveau à la mode de Valéry avec Mr Teste. Plus de romanesques, plus d'actions, plus d'intrigues = très abstraits et intellectuel loin du roman conventionnel. Un véritable artiste interroge son art et cette interrogation prend parfois toute la place dans son œuvre > cf. [...]
[...] Autre petite école dont on a plus le souvenir : le naturisme. C'est une réaction contre l'hermétisme du symbolisme > mouvement qui met en action la nature, la volonté de jouir : cf. St George de Bouhifier (gens qui ne sont pas passés à la postérité et comme par hasard, ils pinaillés sur des principes esthétiques convaincants). L'école fantaisiste (20e) : regroupement de poètes avec une dimension mesurée d'être fantaisiste : dynamique de l'imagination dans la poésie. Réaction toujours au symbolisme. [...]
[...] Michel Décaudin parle de la « queue de la comète symboliste » = la queue de la comète signifie que dans la mouvance du symbolisme il y eut des réactions comme les fantaisistes, les naturismes, etc. qui se sont inspirés du symbolisme. Quand il s'agit d'un mouvement littéraire majeure : c'est la révélation des changements d'une idée ou mentalité d'une époque. cf. au XVIe : regroupement d'écrivains de la Pléiade = expression de l'humanisme de la renaissance qui est en soit un mouvement d'idée = humanisme de la renaissance. [...]
[...] L'homme auparavant est un être vivant qui vit par son corps et perçoit la réalité par son corps avant sa raison (dimension corporelle, d'existence, d'étant de l'être humain) > on va se rapprocher de la vérité ainsi selon les existentialistes. L'idée : pourquoi y-a-t-il volontiers de regroupements d'écrivains autour de certaines idées ? Pourquoi ont-ils besoin de se regrouper ensemble ? Maurois emploie facilement le terme d'« école » pour définir tout cela. « Le parrain » = comme Mallarmé. cf. donner un peu plus d'audience au mouvement symbolisme (il parraine) en acceptant de produire des œuvres symbolistes, des arts hermétiques. [...]
[...] L'écrivain se pense alors comme membre d'une communauté (Baudelaire, certes il s'isole et méprise le bourgeois, il est dandy (afficher par son élégance, sa recherche de son habit, posture, ses actions Cherche à s'opposer aux vulgaires, au monde des petits bourgeois qui l'entourent, mais en réalité le dandy a besoin des autres : il ne peut être reconnu comme dandy qui par le regard des autres : il est donc membre d'une communauté qu'il le veuille ou non cf. les foules qui repose sur tout une dialectique qui repose sur solitude et multitude). D'où l'importance des cercles, des salons, des regroupements (neutres) d'écrivains. Des regroupements d'écrivains sont présents dès le moyen âge avec les cercles courtois. Aux 17e et 18e : les salons aristocratiques ; les salons philosophiques (évolution des salons aristocratiques). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture