Un écrivain peut-il jouer un rôle grâce à ses œuvres dans la réforme de la société ?

Résumé du document

Si l'écrivain publie des thèses sur certains thèmes, c'est qu'il a développé une capacité d'expression qui lui permet de rendre sa thèse explicite et de rendre son argumentation plus convaincante grâce à un enchaînement clair et logique de ses idées. La forme qu'il donne au texte permet de valoriser son fond. Ainsi dans Les pesées de Blaise Pascal, l'auteur expose son raisonnement pour défendre la religion chrétienne et tente de faire adhérer par les sentiments le lecteur. Il implique le locuteur dans son raisonnement en donnant des exemples précis que celui-ci peut facilement se représenter. Blaise Pascal, par sa qualité d'expression, peut donc plus facilement persuader le lecteur. Le rôle de l'écrivain n'est toutefois pas limité à l'expression de son avis, mais peut s'élargir à l'avis d'un groupe de personnes.
L'écrivain peut exprimer par ses écrits les pensées d'un groupe de personnes, dont l'avis ne peut être donné qu'à travers celui-ci. L'écrivain devient alors porte-parole. C'est le cas d'Emile Zola dans Germinal où il défend la cause des mineures et dénonce la misère qui les entoure, ce que les mineures ne pourraient faire eux même.

Extraits

[...] Le rôle de l'écrivain dans la société se limite donc à la censure de ses œuvres qui ne pourront donc modifier de quelques manières la société ainsi qu'à la compréhension de ses œuvres, qui dans le cas où elles sont trop complexes ont un impact limité au niveau des lecteurs, et dans le choix ou non de l'implication dans la modification de la société. En conclusion, la contribution de l'écrivain dans la société commence par la capacité d'expression de l'écrivain qui pourra choisir de tenter de modifier la société dans laquelle il vit. Ce rôle, il peut l'assumer grâce aux formes du texte dans lequel il expose sa thèse. Son rôle reste cependant limité par des éléments extérieurs à la littérature ou simplement par son propre choix. La contribution de l'écrivain dans la société peut s'inscrire dans le rôle de l'écrivain en général. [...]

[...] Un écrivain peut-il jouer un rôle grâce à ses œuvres dans la réforme de la société ? De nombreux auteurs de toutes époques ont publié des œuvres décrivant, critiquant, valorisant la société dans laquelle il vivait. Cela amène à la question suivante : un écrivain peut-il jouer un rôle grâce à ses œuvres dans la réforme de la société ? Nous étudierons dans un premier temps le rôle de l'écrivain dans la société, ensuit par quels moyens il peut remplir son rôle, et enfin en quoi son rôle reste limité. [...]

[...] Encore faut-il que l'écrivain ait des moyens particuliers pour pouvoir remplir le rôle de cette mission. Ce qu'il peut faire par la forme indirecte, c'est-à-dire sans expliciter son avis, ou alors par la forme directe ou le lecteur connaît l'avis de l'écrivain. Premièrement, l'écrivain peut utiliser la forme indirecte par laquelle il dévoile une thèse cachée, qui n'est donc pas explicitement défendue par l'écrivain, mais plutôt par un personnage. La lecture peut en être plus plaisante et attirée, toucher un plus grand nombre de lecteurs. De plus, cela évite la censure. [...]

[...] La pièce a donc été interdite en représentation. Les limites du rôle de l'écrivain viennent aussi du fait que d'autres moyens sont plus efficaces pour jouer un rôle dans la société comme les médias. De plus, ces moyens sont plus accessibles que certaines œuvres telles que L'esprit critique de Emmanuel Kant dont les thèses sont très dures à comprendre et dont la compréhension de tous est impossible contrairement aux médias qui sont plus clairs. Enfin, l'écrivain peut écrire dans un autre but que de réformer la société. [...]

[...] Pourtant, nombre d'enfants les lisent voire les apprenants sans en comprendre toutes les subtilités. Les Fables touchent donc un public très large. En second lieu, l'auteur peut utiliser la forme indirecte qui a l'avantage de rendre la thèse nettement plus explicite que la forme indirecte. Cette forme ne laisse donc place à aucune ambiguïté et la visée argumentative du texte est clairement présentée. Par exemple, dans la préface du dernier jour d'un condamné Victor Hugo critique sans détour la peine de mort. [...]