L'écrivain écrit-il pour lui ou pour les autres ?

Résumé du document

L'écrivain écrit pour faire transmettre au lecteur les émotions qu'il peut ressentir lorsqu'il crée une histoire. Ces émotions se traduisent par sa personnalité et son état d'esprit au moment de l'élaboration de l'œuvre. En outre, l'écrivain écrit pour le lecteur qui est en droit d'attendre certaines émotions à la lecture du récit. En effet, les attentes du lecteur sont nombreuses et diverses, elles peuvent s'apparenter à de la peur, de la tristesse, de la joie, de la frustration et toute autre émotion diverse. On retrouve ces attentes du lecteur dans la préface de Pierre et Jean écrit en 1887 par Guy de Maupassant. Dans cet extrait de roman, Maupassant met en avant l'intérêt pour le lecteur de lire en dressant la liste de ses attentes. Celles-ci, à la lecture du roman, seraient selon lui la consolation, l'amusement, la tristesse, la rêverie, le rire, la peur et la réflexion. Il est donc primordial pour l'écrivain de transmettre au lecteur les émotions qu'il attend dans la réalisation de son écrit. Louise Portal, un écrivain français soulignait que l'écrivain avait pour tâche d'offrir au lecteur ces émotions, pour elle « Ecrire, c'est une liaison d'amour avec soi et les choses, et les moments et les gens ». L'écrivain a donc bien une mission, une responsabilité vis-à-vis du lecteur.

Extraits

[...] Cette tâche démontre bien que l'écrivain écrit avant tout pour le lecteur. L'exactitude dont il fait preuve pour se faire comprendre par ce dernier est également valable pour l'esprit d'adaptation qu'il doit avoir pour que son écrit puisse plaire à tous les lecteurs. L'écrivain s'adapte et peut être même prêt à changer de style pour que son écrit puisse plaire au lecteur. Il peut arriver que l'écrivain sollicite l'avis de certaines personnes pour examiner ses manuscrits, dans le but d'obtenir un point de vue externe sur son travail. [...]

[...] Il écrit pour dénoncer des situations ou adhérer à certaines convictions communes à lui-même et ses lecteurs. Il peut demeurer des injustices dans le monde aux yeux de l'écrivain, et celui-ci réfléchi longuement sur la condition humaine et sur le monde. En effet, il se sert de ses ouvrages pour dénoncer où adhérer à certains faits, actions ou régime politique ; autrement dit, il critique la société. Le Dernier Jour d'un condamné, roman de Victor Hugo publié en 1829, constitue un réquisitoire politique pour l'abolition de la peine de mort. [...]

[...] Cette adaptation moderne du mythe grec d'Orphée et d'Eurydice entraîne le lecteur à découvrir un monde où l'irréalisable ne l'est plus. L'écrivain peut donc avoir comme tâche de proposer puis de transporter et de guider le lecteur dans un univers nouveau, proche, mais à la fois différent de la réalité. Il écrit pour transmettre des émotions et des perceptions, mais également pour faire découvrir au lecteur sa propre vision du monde. L'écrivain écrit pour faire découvrir au lecteur sa propre vision du monde. [...]

[...] L'écrivain écrit pour transmettre au lecteur des émotions et sa passion pour la littérature ; Rien ne fait mieux écrire que d'écrire sur ce qu'on aime Affirmait Paul Léautaud, un écrivain français L'écrivain écrit donc avant tout par passion et par goût pour la création, il écrit donc pour lui. La passion de l'écrivain est également présente lorsqu'il se livre au lecteur. L'écrivain écrit pour se libérer en cherchant des réponses à certaines interrogations, en se livrant au grand public, notamment dans l'autobiographie. [...]

[...] L'écrivain peut choisir d'écrire pour lui, mais le lecteur pourra affirmer que celui-ci aura écrit pour le lecteur s'il se retrouve dans l'œuvre. Au contraire, l'écrivain peut choisir de destiner son œuvre au seul plaisir des lecteurs, mais eux peuvent ne pas comprendre le monde qui leur est offert. Ecrire, c'est aussi inspirer autrui, le pousser vers sa ressemblance, vers sa préférence affirmait Jean Cayrol, un écrivain français. En outre, l'écrivain peut décider de ne pas écrire pour eux, mais ceux-ci peuvent se retrouver dans la dimension offerte par les lignes de l'écrivain et finissent pas s'approprier l'œuvre, objectif non voulu par l'écrivain. [...]