Ecriture et réception de la pièce de "Dom Juan" de Molière

Résumé du document

Cours de français sous forme de dissertation traitant du contexte de la pièce Dom Juan de Molière.

Extraits

[...] Ainsi, aucune des trois unités de lieu, de temps et d'action n'est respectée : le héros se déplace en cinq ou six lieux différents au fil de son errance qui dure environ deux jours entiers. Quant à l'action, elle est certes centrée sur la quête de Don Juan, mais elle est éclatée en plusieurs intrigues secondaires. La pièce présente également quelques entorses aux règles de bienséance et de vraisemblance : le comportement et les principes du héros vont à l'encontre des conventions sociales tandis que la représentation scénique du surnaturel n'a rien de vraisemblable même si elle se veut conforme à la sensibilité religieuse de l'époque. [...]

[...] Tout en se démarquant des autres pièces à machines par sa dimension contestataire, Dom Juan participe de cette forme de théâtre : les constants déplacements du héros nécessitent six changements de décor, non seulement d'un acte à l'autre mais aussi à la scène 5 de l'acte III, quand Dom Juan passe de la forêt à l'intérieur du mausolée du commandeur. L'intervention du surnaturel justifiait également le recours à la machinerie théâtrale : il fallait animer la statue du Commandeur etc. IV - Un héros baroque : De Tirso de Molina à Mozart, la figure de Don Juan est intrinsèquement liée à l'âge baroque qui l'a vu naître. [...]

[...] Introduction : Dom Juan n'est jamais plus représentée du vivant de l'auteur en raison de son caractère subversif. La pièce fut transmise en vers et expurgée par Thomas Corneille en 1677, dans une version qui sera jouée à la comédie française. Il faudra attendre 1819, pour lire en sa version originale cette pièce explosive et mythique. Quel est le contexte historique et littéraire de Dom Juan ? Analysez les références au baroque de cette pièce. [...]

[...] Pour régenter les mœurs, les membres de la Compagnie n'hésitent pas à s'immiscer dans la sphère privée et familiale, exerçant une influence occulte qui inquiète le pouvoir monarchique (cependant qu'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV, protège compagnie jusqu'à sa mort en 1666). Les dévots, vrais ou faux, mènent également cabale contre le théâtre qu'ils jugent immoral, et se déchaînent tout particulièrement contre Molière : en 1662, ils attaquent l'Ecole des femmes, taxée d'impiété et d'obscénité et récidivent de façon encore plus virulente contre le Tartuffe. Sous leur pression, Louis XIV suspend d'abord les représentations publiques de la comédie, dont les représentations privées sont ensuite proscrites par l'archevêque de Paris en août 1667. [...]

[...] Le personnage légendaire de Don Juan est alors à la mode. S'il est avéré que Molière n'a pas eu connaissance de la pièce originelle de Tirso de Molina, El Burlador de Sevilla, y convidado de piedra (1630) il s'est en revanche inspiré de deux tragi-comédies françaises portant un titre identique, le Festin de Pierre ou le Fils criminel, l'une écrite par Dorimond(1658), l'autre par adaptations italiennes de l'œuvre de Tirso et un scénario de la commedia dell'arte fréquemment joué par la troupe des Comédiens-italiens de Paris. [...]