Au milieu du XIXe siècle, le Romantisme atteint son apogée. Dépassant la notion de courant culturel, celui-ci peut être considéré comme une nouvelle manière de penser, de sentir et de vivre, insufflée par la sensibilité prégnante au Siècle des Lumières. Les contextes économique, social et intellectuel se rejoignent notamment à travers l'engagement de certains écrivains, comme Victor Hugo.
L'artiste est alors entouré d'un mythe, érigeant ses qualités de création à celles de dons magiques. Selon Hugo dans son ouvrage Fonction du poète, il devient prophète, le guide de l'humanité, éclairant les hommes à la lumière de son savoir, de sa clairvoyance. L'auteur, est d'ailleurs à l'origine d'une nouvelle forme de théâtre, dont il fonda les bases grâce à la préface de Cromwell : le drame romantique.
Dans la préface de Marie Tudor, cherchant à définir « le drame comme il le sent […] le drame selon le XIXe siècle », Hugo en vient à affirmer que ce devrait être « le mélange sur la scène de tout ce qui est mêlé dans la vie ».
[...] Hernani en est un exemple assez explicite puisqu'au cours de la pièce, le spectateur peut à la fois rire de situations quelque peu grotesques, lorsque le personnage principal se cache dans un placard mais également pathétique lorsque Hernani, sachant qu'il est promis à la mort, déclare sa flamme à Dona Sol, son épouse. Ces divers mélanges contribuent à rendre les représentations plus vivantes. Le dramaturge anglais influença également le drame romantique en choisissant pour sujets des faits historiques, ce que Musset fera dans Lorenzaccio. [...]
[...] Il existe également à l'époque des limites techniques, pouvant empêcher les pièces d'être jouées tout comme Cromwell de Victor Hugo, ou encore Lorenzaccio de Musset. La première ne put être représentée en raison de la multitude de personnages et de décors, rendant la mise en scène presque impossible. La seconde, quant à elle, a été écrite, uniquement dans l'optique d'être lue. Elle a en effet été conçue comme Un spectacle dans un fauteuil D'autre part, la mise en scène de cette pièce n'était pas possible, faute de moyens techniques pour l'époque. [...]
[...] Hugo, se trouve dans une situation propre au drame romantique, puisqu'il meurt à la fin de l'Acte dans les bras de la Reine, après avoir bu du poison. Musset, dans Lorenzaccio, évoque également l'assassinat mais surtout les vices de la débauche, dont il fait une étude très approfondie, à travers les personnages du Duc, mourant dans le lieu même où il a pêché, un lit. Cependant, grâce à l'abandon du moralisme, les personnages, malgré leurs actions viles ne sont pas toujours condamnés, ni même châtié. [...]
[...] Les informations sur les personnages, l'époque ainsi que le lieu sont donnés au début de la représentation dans l'exposition, afin de construire les bases de l'intrigue. Lors du dénouement nous pouvons constater l'emploi de certains artifices tels que le deus ex machina afin d'accélérer la résolution. En outre, les décors, les jeux de lumière et les costumes peuvent contribuer à une accentuation de l'illusion théâtrale, ou au contraire à diminuer son influence sur le spectateur. D'autre part, nous avons pu remarquer que même si la règle des trois unités avait été supprimée par les auteurs romantiques, ils ne se sont pas affranchis de toutes les règles et en ont même créé. [...]
[...] Ils seront appelés les poètes maudits. Bibliographie indicative Le drame romantique Ammirati, Charles. Editeur : Paris, Presses universitaires de France, impr Étude sur le drame romantique Georges Bafaro Robert Benet Étienne Calais [et al.] Editeur : Paris, Ellipses, impr. [...]
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