Dostoïevski a su créer une ambiance fantastique pour montrer combien l'apparition du double est mystérieuse et effrayante, surtout pour M. Goliadkine. Analyse de celle-ci chapitre par chapitre.
[...] Il y a un début de reconnaissance du Double. Goliadkine remarque que le passant a la même démarche que lui, c'est à dire que lui aussi marche très vite : - page 86 : d'un pas menu et pressé il est habillé de la même façon : emmitouflé de la tête au pieds ce qui est répété par insistance lors de la seconde apparition du passant : - début page 87 : l'homme marchait à vive allure, hâtivement, à petits pas pressés Mais cette ressemblance n'est pas prise au sérieux par Goliadkine qui reste naïf comme le prouve son sourire incrédule C'est réellement lors de la deuxième apparition du passant que la ressemblance se fait ressentir. [...]
[...] C'est d'ailleurs un comportement que l'on retrouvera souvent dans le reste de l'œuvre lorsque le double nargue Goliadkine avec des petits sourires et des regards très expressifs. A ce moment là, Goliadkine perd toutes les dernières forces qui lui restaient, il veut crier mais n'y arrive pas. Il ressent un tel choc que ses cheveux se dressent sur sa tête : en ce sens il est véritablement frappé par la foudre Puis il s'effondre sur une chaise, presque évanoui et c'est là la chute finale du héros. Les dernières phrases du chapitre expliquent que le passant est véritablement le double de M. [...]
[...] Dostoïevski reprend un procédé d'Hoffmann qui marque une rupture dans la logique narrative. L'auteur ne pouvant donner d'explication, plante son lecteur. Conclusion : - Toute l'importance de ce chapitre tient dans le fait que nous assistons à la première chute du héros en même temps qu'apparaît son double. Dostoïevski a su créer une ambiance fantastique que l'on ne retrouve pas dans le reste du roman pour montrer combien l'apparition du double est mystérieuse et effrayante, surtout pour M. Goliadkine. L'on constate que tout progresse dans ce chapitre. [...]
[...] Le personnage pénètre facilement chez M. Goliadkine, le valet de celui-ci lui ouvre sans l'interroger sur son identité ce qui montre bien qu'il l'a confondu avec son maître et que le passant est du moins physiquement le double de Goliadkine. Cet homme va ensuite se place dans la chambre de M. Goliadkine, sur son lit. Pendant toute cette poursuite, Goliadkine faiblit progressivement car il sombre dans un abîme Tout d'abord, lorsqu'il se retrouve en compagnie du passant, de son double, devant son immeuble, il se sent défaillir. [...]
[...] Mais Goliadkine n'explique toujours pas qu'il vient de se voir en double, le mystère plane toujours. C'est lors de cette seconde apparition du personnage et du début de reconnaissance que la folie rattrape à nouveau Goliadkine et va cette fois l'entraîner dans un gouffre Cette fois, face au passant qu'il reconnaît peu à peu comme son double, Goliadkine a un choc (mot répété trois fois), pousse des cris qui traduisent sa frayeur, il ne se contrôle plus physiquement : - Page 87 : ses jambes se dérobaient sous lui il parle d'une voix tremblante tous ses nerfs frémissaient les genoux lui manquaient il ressent une certaine faiblesse Il ne peut plus bouger et reste assis, perplexe, sur une borne du trottoir. [...]
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