Ce poème de Rimbaud a la forme d'un sonnet, deux quatrains et deux tercets, mais au contraire de sa forme classique, c'est un poème innovateur par son thème : la mort d'un soldat pendant la guerre de 1870 contre la Prusse. Le jeune Rimbaud, sur la route pour la capitale, pendant sa fugue, devient témoin de la scène qu'il décrit dans ce poème. Rimbaud descend dans la vallée où se trouve le soldat français et décrit successivement ce qu'il voit. Ainsi, le poème a pour premier plan un petit val plein de vie où dort un soldat ; plus on avance, plus on s'aperçoit que quelque chose est arrivé au soldat, qu'il est blessé, mais la dernière strophe est le paroxysme du poème : la mort, sous-entendue, est définitive. Ainsi, mon plan est construit dans un premier temps, sur la description positive de la nature et, dans un second temps, après relecture, sur la vision négative du poème.
[...] Avec ce poème, Rimbaud a réussi à créer deux visions, celle d'un soldat qui dort tranquillement dans une vallée pleine de vie et celle d'un soldat mort pour lequel la nature est devenue un tombeau. Les métaphores et les personnifications du poème ont réussi à créer un effet étrange, un contraste énorme entre le décor vivant et le héros mort. [...]
[...] Rimbaud descend dans la vallée où se trouve le soldat français et décrit successivement ce qu'il voit. Ainsi, le poème a pour premier plan un petit val plein de vie où dort un soldat ; plus on avance, plus on s'aperçoit que quelque chose est arrivé au soldat, qu'il est blessé, mais la dernière strophe est le paroxysme du poème : la mort, sous-entendue, est définitive. Ainsi, mon plan est construit dans un premier temps, sur la description positive de la nature et, dans un second temps, après relecture, sur la vision négative du poème. [...]
[...] La première description présente ainsi le jeune soldat : Un soldat jeune, bouche ouverte, et la nuque baignant La bouche est ouverte, signe de mort, la nuque baigne dans le sang, il est mort. Le fait qu'il est étendu sous la nue renvoie au ciel, à Dieu, son âme vole vers le ciel. De même, il est pâle dans son lit vert où la lumière pleut ; vision négative, la terre devient son tombeau et la lumière qui pleut est un autre signe négatif : il fait référence à la pluie, référence à la tristesse qui apporte la mort ; la pluie comme les larmes du ciel. [...]
[...] Le soleil brille et remplit le petit val de rayons ; la lumière, le soleil, domine la scène bucolique qui est pleine de lyrisme. Ensuite, la nature se présente comme une mère, la mère du soldat qui est étendu dans l'herbe et qui dort. Employant une métaphore in absentia, l'herbe est comparée à un lit vert où le jeune soldat dort dans le frais cresson. Au premier tercet, le poète s'adresse à la Mère-Nature, lui rappelle son devoir de mère, bercer et réchauffer son fils qui est malade, qui a froid : «Nature, berce-le chaudement : il a froid. [...]
[...] Finalement, la dernière strophe donne le coup de grâce : le soldat est mort, il n'y plus d'espoir, ses narines ne frissonnent pas ; l'enjambement du vers la main sur sa poitrine Tranquille devient définitif, l'adjectif tranquille ne caractérise pas le soldat qui dort tranquillement mais sa poitrine qui ne fait aucun mouvement, son cœur s'est arrêté de battre, le soldat est mort. De plus, les deux trous rouges au côté droit confirment cette mort. Pour conclure, ce sonnet, plein de révolte, est le début d'une nouvelle poésie, d'une poésie dont le thème dépasse les limites, d'une poésie qui étonne le lecteur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture