DOM JUAN ou le Festin de Pierre est une comédie en cinq actes et en prose qui fut créée à Paris au théâtre du Palais-Royal le 15 février 1665, et publiée (de manière expurgée) dans l'édition La Grange des Œuvres de Molière à Paris en 1682. Dans la somptueuse semaine des Fêtes de Versailles (du 7 au 15 mai 1664), dites des «Plaisirs de l'île enchantée», Molière donne à la satisfaction quasi générale avec Tartuffe, ou l'Hypocrite. Certains dévots cependant, ceux notamment qui se retrouvent au sein de la secrète Compagnie du Saint-Sacrement, se scandalisent d'une pièce où la vraie religion pourrait souffrir des attaques portées contre sa caricature (Tartuffe). Ils obtiennent du roi l'interdiction des représentations publiques, mettant ainsi Molière dans l'urgente nécessité financière de renouveler le répertoire de sa troupe… Le Misanthrope est sans doute en chantier, mais Molière se refuse à précipiter la rédaction d'une «grande comédie» (c'est-à-dire une comédie en cinq actes et en vers). Il se tourne alors vers l'idée d'une pièce en prose (plus rapide à écrire) dont le sujet puisse attirer la foule des spectateurs et subsidiairement le venger des censeurs du Tartuffe. L'histoire de Dom Juan se prête à ce double objectif. Elle permet à Molière de démolir ses adversaires en portant de nouveau la religion au devant de la scène, tout en se protégeant en faisant périr Dom Juan à la fin de la pièce: D'ailleurs Dom Juan «n'est pas récompensé», observa Louis XIV avec satisfaction.
[...] Celle-ci opinera en signe d'acceptation Acte IV : Dom Juan, de retour chez lui, réclame son dîner. Mais les importuns se succèdent: M. Dimanche, le créancier, dont il se débarrasse avec de belles paroles; Dom Louis, le père de Dom Juan, et Elvire, tous n'aspirant qu'au changement du comportement de Dom Juan. Mais ce dernier songe surtout à passer à table. Il avait cependant oublié son convive, la statue du Commandeur, qui ne manque pas le rendez-vous et invite Dom Juan à souper pour le lendemain. [...]
[...] Il s'impose et prive ceux qui l'éprouvent de tout pouvoir de décision. Il échappe également à la raison et au bon sens, à l'éducation et à la croyance religieuse. Si, sous cet aspect, il semble priver l'être humain de liberté, par contre il lui restitue sa dignité en ce que l'amour ne peut être imposé ni par force, ni par intérêt. Dom Juan est bel et bien la victime de ses pulsions, un malheureux que la société condamne pour ses faiblesses. [...]
[...] Sganarelle à aussi le rôle de ramener à la raison son maître, de lui ouvrir les yeux. D'ailleurs, en étudiant l'étymologie de son nom, on s'aperçoit qu'il vient de sgannare, ouvrir les yeux, dessiller C'est d'ailleurs lui qui voit le premier les signes de la Statue où le changement de figure du Spectre annonçant sa perte. Mais son maître préfère des explications rigoureusement scientifiques et contrecarre les superstitions et la naïveté de Sganarelle par des explications rationnelles, ignorant ainsi les avertissements du monde qui l'entoure Choix d'un thème : Liberté et amour Pour Molière, l'amour est un élan, qui vient du plus profond de soi, de l'instinct, et que l'on ne peut maîtriser. [...]
[...] Ils obtiennent du roi l'interdiction des représentations publiques, mettant ainsi Molière dans l'urgente nécessité financière de renouveler le répertoire de sa troupe Le Misanthrope est sans doute en chantier, mais Molière se refuse à précipiter la rédaction d'une «grande comédie» (c'est-à-dire une comédie en cinq actes et en vers). Il se tourne alors vers l'idée d'une pièce en prose (plus rapide à écrire) dont le sujet puisse attirer la foule des spectateurs et subsidiairement le venger des censeurs du Tartuffe. L'histoire de Dom Juan se prête à ce double objectif. [...]
[...] Dom Juan de Molière 1. Présentation de l'auteur Sa vie : janv.: naissance à Paris de Jean-Baptiste Poquelin, fils de Jean Poquelin et de Marie Cressé, des bourgeois aisés (que l'on retrouvera souvent comme cadre de ses comédies) Son père, Jean Poquelin, achète la charge de «tapissier ordinaire du roi». Jean-Baptiste commence ses humanités au collège de Clermont. Il étudie les maths, la physique, le latin, la danse, l'escrime et s'amusera à ridiculiser la philosophie scolastique (enseignement théologique au moyen âge) Mort de sa mère, Marie Cressé. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture