Jean Baptiste Poquelin, Molière, Dom Juan, festin de Pierre, acte 1, scène 2, 1665, Sganarelle, libertins, commandeur, valet, société française
Le début du règne de Louis XIV, en 1661, est marqué par son affirmation de l'absolutisme ainsi que la soumission sans égale de la société à la monarchie absolue. C'est pourquoi, de nombreux artistes, critiquent cette société, dont le poids de la Royauté est à son acmé. L'éreintement est indirect dans leurs œuvres afin d'éviter la censure voire la condamnation. Malgré cela, un grand nombre de peintures, de pièces de théâtre, de romans et même de poésies sont censurés par le roi et l'Église. En effet, aucune opposition idéologique n'était tolérée. Ainsi, Jean Baptiste Poquelin, dit Molière, célèbre dramaturge appartenant au classicisme né en 1622 et décédé en 1673, est un de ces artistes qui blâment la société.
[...] Ces moments sont comiques, car nous savons que Dom Juan est un indéniable libertin. Cependant, même si le message lui est destiné, Sganarelle prend soin de ne pas lui dire directement d'où une liberté d'expression et de pensée abrogée et par conséquent une soumission du valet. De plus, cela démontre que Sganarelle craint son maître. En effet, nous ressentons que son argumentation n'est pas explicite : « vous avez vos raisons ; mais il y a de certains petits impertinents dans le monde qui sont libertins, sans savoir pourquoi, qui font les esprits forts, ». [...]
[...] En 1665, il publie Dom Juan ou le Festin de Pierre : le succès est très rapide, mais la censure intervient tout aussi vite. Cette comédie raconte l'histoire de Dom Juan, un séducteur, un provocateur et un inarrêtable libertin qui multiplient les conquêtes féminines et qui dans un même temps défient la morale ainsi que la religion, sans se soucier du châtiment à venir. Malgré l'appartenance de Molière au classicisme, vivant à cette époque sa plus grande apogée, cette pièce dont l'inconstance amoureuse et où l'instabilité du monde est omniprésente, est en réalité baroque. [...]
[...] Sganarelle établit donc une morale à Dom Juan, de façon indirecte, mais qui ne va absolument rien changer en son comportement. Quel est le rôle philosophique de Sganarelle sur Dom Juan à travers leur exceptionnelle relation maître-valet ? De plus, Molière, a-t-il voulu démontrer qu'un maître a toujours la raison sur son valet, malgré qu'un valet puisse avoir raison sur son maître ? Dans un premier temps, nous étudierons le comportement et l'argumentation de Sganarelle. Pour finir, nous analyserons en détail la relation maître- valet qui s'exerce entre Dom Juan et Sganarelle. [...]
[...] La relation entre Sganarelle et Dom Juan Deuxièmement, la relation entre Sganarelle et Dom Juan : un symbole de celle entre maître et valet. A. Dom Juan exerce une indéniable domination sur Sganarelle Tout d'abord, Dom Juan exerce une indéniable domination sur Sganarelle. En effet, Dom Juan parle à son valet de façon grossière. Il le qualifie de « maître sot ». Le mot « maître », normalement destiné à Dom Juan est un nom mélioratif qui démontre un grand respect de celui qui le dit envers son receveur. [...]
[...] D'autre part, si la punition n'arrive pas au cours de la vie de l' « impie », elle arrivera obligatoirement à sa mort. Il n'existe pas d'alternative à cela, l'homme infidèle sera condamné « tôt, ou tard ». Autrement dit, si une personne veut vivre correctement son existence et à sa mort rejoindre le « paradis », il est dans l'obligation de respecter la religion, mais aussi de vivre avec et pour elle, tout en la célébrant. Enfin, il évoque « qu'une méchante vie amène une méchante mort ». [...]
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