Nostromo personnage éponyme est la figure héroïque du roman, les grands fils conducteurs de l'intrigue son liés à son histoire, à ses actions. Au début du roman on le découvre comme un homme valeureux, actif pendant l'émeute de la ville. Le point culminant de l'oeuvre de Conrad se situe pendant l'épisode de la gabarre au chapitre VII de la IIème partie, c'est dans cet épisode que l'intrigue est à son apogée (...)
[...] En effet, comme il le dit dans la préface du Négre du Narcisse Conrad cherche par son écriture à créer un effet réaliste : la tâche que je m'efforce d'accomplir consiste, par le seul pouvoir des mots écrits, à vous faire entendre, à vous faire sentir, et avant tout à vous faire voir. Le lecteur découvre donc ici un tableau de l'Amérique du Sud, la fiction du récit est mêlée à des éléments empruntés à la réalité qui ont étaient plus ou moins transformés cela apporte de la crédibilité au récit. Au-delà du divertissement le lecteur découvre donc ici une description presque réaliste de l'Amérique du Sud. [...]
[...] En revanche, le lecteur veut redécouvrir les multiples péripéties auxquelles Ulysse est soumis pendant son voyage. De plus, Homère met en place un procédé de composition qui éveille l'intérêt du lecteur, effectivement, Homère avant de raconter une péripétie l'annonce quelques chants auparavant même plusieurs fois afin que le lecteur soit pris d'intérêt pour l'événement et l'attende avec impatience. C'est le cas au chant XII où Circé annonce à Ulysse les dangers qui l'attendent : les Sirènes, les Planctes, Charybde et Scylla, le récit de ces péripéties ne se fait que plus tard dans le chant. [...]
[...] Le roman genre auquel appartient Nostromo et le récit poétique de L'Odyssée sont donc des genres permettant de créer des œuvres divertissantes, en effet, la fiction y est prédominante et permet également grâce à la structure et à l'écriture du texte de divertir le lecteur. On voit donc que Cédric Watts à raison de penser que Nostromo est un divertissement et donc par extension L'Odyssée l'est également, cependant il faut tout de même montrer qu'elles ne sont pas que des œuvres de fiction qu'elles permettent également de se poser des questions et amènent à des réflexions sur le monde qui nous entoure. [...]
[...] Le voyage d'Ulysse, son retour à Ithaque est parsemé de péripéties, d'épreuves qu'Ulysse doit traverser. Ces épreuves nous permettent de mieux cerner le personnage, on découvre par exemple sa ruse lors de l'histoire du cyclope Polyphène, il doit s'échapper de la grotte du cyclope où il est enfermé avec ses compagnons, Ulysse fait d'abord preuve de force quand il crève l'œil du cyclope puis de ruse quand il dit au cyclope qu'il s'appelle personne et enfin quand il s'enfuit avec ses compagnons en se cachant sous la toison des moutons. [...]
[...] Nostromo de Conrad et L'Odyssée d'Homère sont donc des divertissements mais ce terme n'est pas à prendre au sens diminutif ou négatif qu'il peut parfois connoter. Nous verrons donc ici comment ces œuvres appartiennent au genre du divertissement intelligent d'abord en illustrant la thèse de Cédric Watts puis en montrant que ces œuvres ne sont pas que divertissantes au premier sens du terme elles amènent également le lecteur à la réflexion, et que c'est cela qui permet de les caractériser de divertissement intelligents Nostromo et L'Odyssée sont des œuvres qui par la forme de leur récit et par le récit en lui même appartiennent au genre du divertissement. [...]
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