Dissertation sur l'Assommoir de Zola. L'analyse est faite via une phrase de Jean-Louis Cabanes, mais elle peut être retirée si besoin d'une analyse neutre, le plan convient parfaitement à une étude de l'oeuvre en son ensemble. Le niveau est "licence" mais ce devoir peut parfaitement convenir au niveau "lycée".
[...] En effet, les interjections présentes dans la narration tout au long du roman apportent du comique à l'œuvre, intégrant les remarques, les étonnements, les sentiments des personnages, souvent dans un langage familier, à la prose : « Sacré nom » (p.239) Les moqueries faites entre les personnages se mêlent également à la narration : « Il avait un rire de poulie mal graissé » (p.50) Le comique se retrouve également dans cette relation entre personnage, comme Coupeau et Gervaise qui se taquinent : « Est-ce que ton amoureux est venu ? demandait-il parfois à Gervaise pour la taquiner. » (p.137) Mais, ce qui inclus à cette œuvre une dimension comique c'est avant tout la théâtralisation de certaines de ces scènes. En effet, la scène du lavoir, où Gervaise frappe Virginie. La scène n'est pas sans rappeler les comédies absurdes. Gervaise, qui fesse Virginie, est pleine de gaité et se met même à chanter : « Des rires, de nouveau, avaient couru. [...]
[...] » Leur attitude reste reversée ce qui n'est pas dans leurs habitudes comme on le constate dans le reste du roman, mais dans ce cadre précis, les convives restent timides et trop guindés : « Mais on causait peu, on se tenait bien, on se faisait des politesses. » Mais cette réserve disparait dès lors que le diner arrive et les invités en perdent leurs politesses : « Puis, lorsqu'on se fut servi, on se poussa du coude, on parla, la bouche pleine. » (p.239). [...]
[...] Et Mlle Remanjou, attendrie, regardait Mes-Bottes mâcher, tandis que M. Madinier, cherchant un mot pour exprimer son étonnement presque respectueux, déclara une telle capacité extraordinaire. » (p.97-98) Dans cet extrait se mêlent à la fois le regard du narrateur, de façon externe, décrivant les faits « Le marchand de vin, très inquiet, se montra un instant sur le seuil de la salle. » ; ainsi que des interjections et commentaires de l'assistance de façon narrativisé « Comme il baffrait » « Ça lui coupait au gargotier » « Quel sacré zig tout de même, ce Mes-Bottes » mais également des discours transposés style indirect : « M. [...]
[...] Elle regardait sa besogne, penchée, préoccupée de ne pas laisser une place sèche. Elle voulait toute cette peau battue, couverte de confusion. Et elle causait, prise d'une gaieté féroce, se rappelant une chanson de lavandière : - Pan pan Margot au lavoir . Pan pan à coups de battoir . Pan pan va laver son cœur . Pan pan tout noir de douleur . Et elle reprenait : - Ça c'est pour toi, ça c'est pour ta sœur, ça c'est pour Lantier . [...]
[...] Comme vu dans la partie précédente, la focalisation dans l'assommoir change en permanence, et de ce fait, le registre avec. Ce qui parait pathétique, comique ou grotesque à certains ne l'est pas forcément pour les autres. Le registre de l'œuvre en général est plutôt pathétique, en raison des thèmes abordés, à savoir les conditions de vie de la classe ouvrière, les conséquences de la grande place de l'alcool dans leurs vies, jusqu'à la mort de la petite Lalie Bijard. L'œuvre possède tout de même un coté comique, certaines scènes telles que celle du lavoir sont présentées de telle sorte qu'elle ressemble à une pièce de théâtre comique. [...]
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