Dissertation de littérature rédigée, titres apparents.
Sujet : « Vous êtes heureux, vous autres, les poètes, vous avez un déversoir dans vos vers. Quand quelque chose vous gêne, vous crachez un sonnet et cela soulage le coeur. Mais nous autres, pauvres diables de prosateurs, à qui toute personnalité est interdite (et à moi surtout), songe donc à toutes les amertumes qui nous retombent sur l'âme, à toutes les glaires morales qui nous prennent à la gorge ! »
[...] Argument 1 : Dans cette époque de la deuxième moitié du XIXe siècle, c'est le mouvement du romantisme qui domine le domaine de la poésie, avec à sa tête notamment Victor Hugo. Le romantisme se dé nit rapidement par une forme de triomphe du lyrisme, et par une forte expression des sentiments personnels de l'auteur, qui est victime de ce qu'on appelle le « mal du siècle ». Dans le fond, Flaubert n'a pas tord lorsqu'il écrit « Quand quelque chose vous gêne, vous crachez un sonnet et cela soulage le coeur » puisqu'à cette époque, les poètes écrivent principalement pour se soulager de cette mélancolie et tristesse pesante. [...]
[...] Quand quelque chose vous gêne, vous crachez un sonnet et cela soulage le coeur. Mais nous autres, pauvres diables de prosateurs, à qui toute personnalité est interdite (et à moi surtout), songe donc à toutes les amertumes qui nous retombent sur l'âme, à toutes les glaires morales qui nous prennent à la gorge » Il montre ici que l'écrivain réaliste, qui tente de dépeindre le plus dèlement possible la réalité du monde dans lequel il vit, est réduit à écrire des romans presque scienti que, qui proposent une étude froide de la société et de ses individus. [...]
[...] Exemple 2 : Ponge : poésies en prose qui ne visent pas les sentiments (plusieurs degré de lecture). On peut y voir un poème qui décrit des choses banales de la vie comme un cageot, une huitre, une goutte de pluie Argument 3 : En fait les auteurs sont libres d'écrire ce qu'ils souhaitent, mais ils s'exposent alors à plus ou moins de contraintes (censure, lectorat réduit Dire que ces contraintes pèsent sur l'auteur de prose dont la personnalité est e acée, c'est faire en quelque sorte un acte de mauvaise foi, c'est remettre la faute sur un système sociale qui en soit n'est pas responsable de la volonté d'un écrivain réaliste de décrire la réalité dans laquelle il vit. [...]
[...] Introduction : « Le cœur que j'étudiais, c'était le mien. Que de fois j'ai senti à mes meilleurs moments le froid du scalpel qui m'entrait dans la chair » (G. Flaubert, Madame Bovary, dans la présentation par Bernard Ajac) : Les écrits de Flaubert sont comme une étude scienti que : il travaille sur un sujet ou sur des faits divers, et en crée une histoire qui se veut être un témoin des plus dèles de cette dite étude. Néanmoins, cette science introduite dans la prose devient quelque chose de froid, dénué de tous sentiments ou jugements propres à l'auteur. [...]
[...] Dans la manière qu'a un auteur de rédiger, de présenter les faits, il oriente le lecteur, même sans le vouloir. A partir du moment où il écrit, il donne une ff fi fi fi fi fi fi fi fl Page 2 sur 4 Argument 3 : Du fait même que le sonnet ne puisse exprimer que des sentiments selon Flaubert, il restreint déjà le champs d'écriture du poète, et ça limite également leur personnalité, tout comme celle des prosateurs. La frustration liée au manque de liberté est commune. [...]
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