L'humour est présent dans les situations qui peuvent paraître au lecteur comme étant dramatiques. Cette capacité a rire de soi-même est représentée par le biais du narrateur-enfant. Comme à la page 75 : « Ô ma mère ! Ma mère ! Pourquoi ne me laissez-vous pas monter sur le trapèze et me mettre la tête en bas ! Rien qu'une fois ! Vous me fouetterez après, si vous voulez ! » (...)
[...] Cette séquence démontre la place de l'absurdité de la mère chez Vallès. Le lien avec le lecteur est également très important. Par l'humour, le narrateur se fait allié du lecteur et le fait rire il est donc prêt à se rallier à sa thèse, celle de la bêtise de cette double éducation familiale et scolaire. Il ne s'adresse pas directement au lecteur mais le fait participer à l'action afin qu'il dévoile ses propres émotions tout au long de l'oeuvre. Mais un problème se pose au lecteur : il est dans une impasse car il peut persister à défendre le même discours oppressif que la mère, dont il partage alors le ridicule et l'odieux ou alors il bascule dans le camp des rieurs. [...]
[...] S'il cherche la complicité du lecteur c'est dans le rire et non dans les larmes. Les professeurs des différents lycées sont enfermés dans leur savoir et dans leurs obsessions et ne montrent que bien rarement des qualités de compréhension. Mr Turfin le punit toujours et hait Jacques qui le lui rend bien : Avec des morceaux de bois et des bouts de ficelle je monte des potences auxquelles je pends Turfin, je me remets à la besogne vers le soir et je fais mon pensum. [...]
[...] Elle mourut de douleurs à dix ans ».(page 301). Ici, le lecteur ne peut donc qu'être consterné par la présence de douleurs et de larmes et par la même occasion l'absence de comique de situation. L'ami Ricard de Jacques vit également comme lui sous les coups et est malmené avec beaucoup d'injustice, le lecteur peut se prendre d'affection, sa mère est l'exacte réplique de Mme Vingtras expliquant qu' Il est là comme une oie. - Voilà pourquoi on le bat. [...]
[...] L'enfant se trouve parfois pris dans un enchaînement affolant de causes et d'effets, créant ainsi une accumulation de scènes comiques. Le narrateur se sert de plusieurs genres comiques L'humour est présent dans les situations qui peuvent paraître au lecteur comme étant dramatiques. Cette capacité à rire de soi-même est représentée par le biais du narrateur-enfant. Comme à la page 75 : Ô ma mère! Ma mère! Pourquoi ne me laissez-vous pas monter sur le trapèze et me mettre la tête en bas! [...]
[...] Le rire garantit une prise de distance de l'écrivain par rapport à son texte, distance qui protège la pudeur et la sensibilité de Vallès. Le lecteur sachant qu'il s'agit d'une autobiographie comprend que les sentiments qui sont décrits tout au long de l'oeuvre ont été ressentis soit en ayant été enfant soit en ayant été adulte. Par la manière de Vallès d'exprimer ses idées, le lecteur peut observer une certaine distance qui est ainsi mise en avant par l'utilisation incessante de l'humour et de l'ironie. Le comique peut alors être vu comme une thérapie pour son auteur. [...]
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