« L'incertitude est de tous les tourments le plus difficile à supporter ». En effet, l'incertitude comme élément perturbateur est reconnu par tout un chacun. Nombreux sont également les auteurs à s'être exprimés sur le sujet. Par exemple, cette citation d'Alfred de Musset reflétait à n'en pas douter à la perfection la pensée de Boris Vian. En effet, selon lui il est préférable d'être anéanti par la réponse à un problème donné, plutôt que de se poser des questions indéfiniment. Ainsi, cette incertitude qui pèse sur notre vie est plus néfaste qu'un dénouement qui apporte une vérité absolue, même si celle-ci peut s'avérer difficile à accepter. En revanche, certains diront que l'espoir fait vivre. C'est en nous basons sur ces quelques constatations que nous débuteront notre analyse.
[...] Mais nous remarquons qu'une réponse claire et précise n'est pas possible selon les différentes situations que cela impose. Ainsi, nous constatons que plusieurs interprétations sont possibles à cette affirmation. Selon Boris Vian, la solution destructrice est dans tout les cas bien meilleur qu'une incertitude qui nous ferait espérer en vain. Au vu de la grave maladie qui le rongeait de l'intérieur, nous pouvons plus aisément comprendre pourquoi il optait pour cette réponse. Alfred de Musset, la Confession d'un enfant du siècle Jean Beaufret, De l'existentialisme à Heidegger, Vrin pp. 141- 149. [...]
[...] Si nous reprenons l'exemple précité du patient atteint d'une maladie grave, il s'avère que ce patient, s'il ne sait pas ce qui l'attend, il peut tout à fait garder l'espoir de s'en sortir. S'il garde cet état d'esprit, il peut diminuer ses peines. Un autre exemple est celui des prisonniers des camps de concentration. En effet, selon certaines études, quand les prisonniers perdaient espoir, ils se laissaient mourir rapidement. Ils arrêtaient de lutter et de croire à un possible avenir. Par contre, s'ils continuaient à résister à leurs tortionnaires, à agir contre ce qui leur était prédestiné, ils vivaient plus longtemps. [...]
[...] Selon Boris Vian, le fait d'avoir une solution à un questionnement donné est préférable au fait de rester dans l'incertain. De fait, nous pouvons dès l'acquisition d'une réponse, savoir à quoi s'en tenir. Par exemple, lorsqu'un médecin annonce à un patient qu'il est atteint d'une maladie grave, celui-ci peut agir en conséquence, c'est-à-dire l'annoncer à ses proches, pardonner à des personnes, s'excuser, etc. Si de plus, cette maladie est incurable et qu'il sait que ses jours sont comptés, il agira en conséquence. [...]
[...] Comme le dit le proverbe l'inconnu fait peur donc il vaut mieux connaitre cet inconnu et l'affronter. L'incertitude peut engendrer de la crainte, une peur incontrôlable. Par exemple, l'inquiétude de perdre une personne qui nous est proche. Afin d'éviter cette crainte liée à l'incertitude, il est préférable de connaitre la solution à notre problème, même si celle-ci s'avère néfaste. Car une fois que nous avons cette solution, même tragique, elle peut permettre de passer à autre chose, c'est-à-dire de regarder l'avenir avec certitude. [...]
[...] Le fait que la situation ne soit, en cours d'année, pas encore définitive, lui permet d'avoir une vision optimiste de son avenir. C'est seulement au moment où il apprend qu'il n'a plus la possibilité d'améliorer sa situation ou d'éviter le redoublement, qu'il perdra toute motivation et qu'il abandonnera. Comme nous l'avons remarqué après cette analyse, selon les situations, un individu peut garder l'espoir face à l'avenir ou au contraire avoir peur de ce qui l'attend. En admettant qu'une solution quelle qu'elle soit, vaut mieux qu'une incertitude, cela permet comme nous l'avons vu dans nos exemples, d'éviter une certaine forme de perturbation. [...]
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